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cule indélébile, crier contre le peuple et le gouvernement des États-Unis d’Amérique ? Il n’y a pas sur la surface du globe une société plus belle, mieux réglée, plus prospère, où les peuples soient aussi contens, aussi universellement les admirateurs enthousiastes de leurs institutions politiques, comme ils le sont dans toute l’étendue de cette puissante confédération. Elle fait en Europe l’admiration des plus grands hommes d’état. Elle est l’asile inviolable où les victimes du despotisme sont assurées de trouver un refuge et un accueil amical. Au milieu des bouleversemens qui ont dévasté l’Europe, tous les cœurs généreux doivent se réjouir que cette terre hospitalière ait recueilli, sauvé tant de malheureux (depuis les proscriptions de l’Irlande jusqu’à celles de l’Espagne,) qui y sont devenus de bons et utiles citoyens, et qui, victimes ou de l’esprit de parti ou de leur résistance à des gouvernemens injustes, auraient péri aux lieux de leur naissance. Elle est appelée, même avant que cette génération passe, à devenir la plus utile des alliées ou la plus formidable des rivales de l’Angleterre. Elle donne à l’Europe de hautes leçons de sagesse et de législation. Sous le rapport du perfectionnement de son code criminel, et de la connaissance des avantages résultans de la tolérance religieuse la plus entière, elle est bien en avant de la plus sage des nations européennes. Tout doit nous porter à cultiver des sentimens de respect et de bienveillance pour cette grande nation, avec laquelle nos rapports de commerce ne peuvent pas être trop multipliés, ni nos communications trop fréquentes, puisque nous y trouverons les arts industriels, les manufactures, et la civilisation presqu’aussi perfectionnée que dans l’ancien monde. L’union politique avec elle n’est pas désirée ; l’union avec l’Angleterre est voulue, parce qu’elle est un devoir, parce qu’elle est avantageuse, parce que l’Angleterre veut nous gouverner avec sagesse, parce que ses vues bienveillantes pour nous, quand elle ne sera pas trompée par la faction haineuse que vous dirigez, sont connues, étaient exprimées par le