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à son plus ou moins d’utilité, une foule de considérations politiques et légales qui ont pu faire naître quelque diversité d’opinions entre des citoyens également amis de la religion nationale. Quelques personnes ont paru craindre que de nouveaux établissemens ne nuisissent aux anciens, auxquels l’amour et la reconnaissance nous lient étroitement et pour toujours ; d’autres ont cru, au contraire, qu’ils se fortifieraient mutuellement, je le crois et je le souhaite. Mais ces circonstances n’ont pas créé de division religieuse, ni politique, ni autres, entre les Canadiens ; les devoirs de la charité n’ont pas été interrompus ; les liaisons de l’amitié n’ont pas été dissoutes et ne le seront pas ; l’esprit public, l’esprit d’union ne sera pas affaibli parmi nous. Quelques uns sont les amis plus fortement prononcés d’un établissement que l’autre ; mais tous savent que vous et votre faction êtes les ennemis acharnés des deux établissemens, que vous visez à spolier l’un après l’autre, tandis que tous les cœurs et toutes les volontés des Canadiens vous opposeront une résistance qui déjouera ces projets iniques de spoliations, hélas ! déjà trop avancés, pour le malheur du pays, surtout quant aux biens des Jésuites, et récemment avoués contre un autre établissement religieux, celui de tous qui peut faire le plus de bien au Canada. Vous croyez avoir jeté un brandon de discorde entre nous, par ce passage de votre écrit — erreur. Jusqu’à présent, il n’y a que le seul barbier de Mr. Richardson sur qui il ait paru faire impression, qui ait voulu en parler, et chacun a cru qu’il ne le faisait que pour rire de sa pratique : car il est goguenard cet homme, et rit de tout le monde, chacun à son tour.

« Cette faction veut produire l’insurrection. » Impudent menteur, vous ne faites punir personne ! « Ils n’ont montré aucun zèle pour la défense de la province durant la guerre. » Il n’y a eu dans le pays qu’un même sentiment unanime de se défendre, excepté chez quelques individus prudens qui ont choisi ce moment pour faire la promenade d’Europe, et chez