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§ II.

Noms de lieu empruntés aux vallées.


Ces noms sont moins nombreux que ceux dont nous venons de parler et forment un petit nombre de groupes. Le premier, par ordre alphabétique, comprend les noms suivants : Combe, la Combe, les Combes, les Combeaux, Combelle, Bellecombe, Combemont, Combovin et Comps.

Une branche détachée vers 1400 de la maison de Vesc, connue depuis le XIIe siècle, a possédé les fiefs de Combemont et de Comps, dans le canton de Dieulefit. Combemont, près de Souspierre, sur la rive gauche du Jabron, est sur une hauteur domimant la vallée, ce qui justifie la signification de son nom, Combæ mons ou Combemont, transporté à une terre, importante aujourd’hui (elle contient 300 hectares), qui appartient depuis un siècle environ à la famille Rivière de La Mure, de Montélimar. Cette terre a été la propriété d’une branche des de Vesc, tombée en quenouille vers 1750 dans la famille de Tulle, du Comtat. Combemont sur la carte de Cassini, aujourd’hui Combaumont, sur un plateau qui domine au loin le cours du Rhône et où les Romains avaient bâti plusieurs villas, semble donner un démenti à la signification d’une partie de son nom.

Combovin, près de Chabeuil, a appartenu aux de Marquet (1640), et aux Lacroix, marquis de Pisançon (1677-1789). Les anciennes formes de ce nom étaient Combauvi en 1225 (Cart. de Léoncel, p. 96) ; Combovinum et Combovium du XIIIe au XVIe siècle ; il rappelle des bœufs ou des brebis (Comba bovina ou Comba ovina), et le nom de Combouvet, dont il est question dans un acte de 1343[1]. J’inclinerais plutôt pour Comba ovina,

  1. L’abbé Chevalier, Chartularium Sancti Petri de Burgo Valentiæ, p. 118.