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Dans certaine carrefours où les croix ont disparu, on place les petites croix dans le creux d’un vieux chêne, ou on les enfonce sur le haut d’un talus le plus rapproché de l’endroit où était le calvaire.

Une croyance très répandue dans les campagnes, est que tout ce qui a appartenu à un mort doit disparaître après lui à bref délai.

Ses vêtements, quoi qu’on fasse pour les conserver, seront promptement mangés par les mites. Ses bestiaux mourront d’accidents ou de maladies s’ils ne sont vendus aux bouchers par les héritiers du défunt.

Quand un enfant meurt avant d’avoir reçu le baptême, il est conduit directement au cimetière sans qu’on prenne la peine d’en informer les amis et connaissances. La plupart du temps le père seul l’accompagne.

Le petit cadavre, enfermé dans une légère