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Dans le canton d’Argentré, pour faire respecter la maison d’un mort, on met, à l’extérieur, une grande croix de bois recouverte de torches de paille.

Dans l’arrondissement de Vitré, quand des gens riches apprennent la mort d’un parent ou d’un ami intime qui habitait loin d’eux, et qui est même inconnu dans leur commune, ils font sonner ce qu’on appelle des glas d’honneur, l’un en apprenant le décès, l’autre au moment de l’enterrement.

Les vieux usages d’autrefois sont encore scrupuleusement observés à Vitré.

À l’enterrement d’un homme ayant de la fortune, immédiatement après le cercueil suit un orphelin de 14 à 15 ans de l’hôpital Saint-Nicolas, qui a été désigné par les religieuses.

La famille le revêt d’une pièce de flanelle blanche, qu’il porte autour du corps, en bandoulière. Il tient à la main une double croix de Jérusalem, en cire.

Après la cérémonie, ces objets lui appartiennent.