Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/278

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sa fille : « Marie Patard a vu ton avènement. » — Alors, c’est inutile de me soigner, dit la pauvre enfant, car je vais mourir. Et, en effet, quelques jours après, son âme quittait la terre.

(Conté par Marie Patard, de Bruz, âgée de 24 ans.)

Un lundi, de bon matin, une jeune fille de Bruz, nommée Victoire Bazile, qui s’était gagée pour faire la métive du côté de Chavagne, s’en allait à sa journée.

La Vilaine était au cours, et elle se dit : « Si je pouvais traverser la rivière à gué, je serais bien plus vite rendue. » Elle se trouvait à ce moment au bas du bois de Cicé, en face le lieu de Fond, en Chavagne.

Elle entra dans l’eau sans écouter les conseils d’une femme qui passait par là, et qui lui cria : « Ne t’aventure pas dans la rivière, elle est, à cet endroit, pleine de caves que cachent les nénuphars, tu vas te noyer. »

Rien ne put arrêter la jeune imprudente qui s’avança dans les herbes.