sont morts peu de temps après leur rencontre avec la Bête de Béré.
C’est à l’époque des mois noirs de novembre et de décembre que le monstre se fait voir : Lorsqu’aux rez-de-chaussée des maisons la famille est réunie devant l’âtre et qu’on a oublié de fermer les volets de la fenêtre, tout à coup deux yeux brillants comme des charbons apparaissent derrière les vitres, faisant trembler de peur les femmes et les enfants qui s’écrient : « Ô ciel ! la Bête de Béré ! »
Si l’on ouvre aussitôt la porte, on aperçoit, s’en allant tranquillement dans la rue, un animal inconnu, ressemblant tantôt à un chien, tantôt à un mouton, et même parfois à une chèvre.
M. l’abbé Goudé, qui a publié en 1889, les Histoires et Légendes du pays de Châteaubriant dit à propos de la légende de Béré :
« Si vous demandez à la vieille Marie Gledel ce que c’est que cette bête, elle vous répondra qu’au temps où les moines habitaient le couvent de Saint-Sauveur, une jeune fille entrée chez eux ne reparut plus… Le bruit