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Rougé donna les seigneuries de Fougeray et de la Roche-Giffart en dot à sa fille, Innocente-Catherine de Rougé, à l’occasion de son mariage avec Jean de Kerhœnt de Kergournadec, marquis de Cœnten-Faô.

Les malheureux vassaux n’eurent pas à se féliciter de leur nouveau seigneur, véritable bandit, qui avait tous les vices, et dont la vie licencieuse apportait la désolation dans les familles.

Un jour, sortant de sa forêt de Teillay (qui, à cette époque, se prolongeait jusqu’au château de Fougeray), il dirigea ses pas vers Pierric. Comme il allait s’engager sur une passerelle jetée sur la rivière la Chère, il fit la rencontre de deux jeunes et jolies villageoises qui causaient ensemble au bord de l’eau.

Selon son habitude, il s’approcha d’elles et voulut les violenter ; mais il trouva une résistance à laquelle il était loin de s’attendre, et que n’admettaient pas ses instincts de bête fauve. Furieux, il les précipita dans la rivière où les pauvres filles se noyèrent.

À partir de ce moment, on appela la passe-