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fours, mais ne peuvent en approcher. Cependant, si quelqu’un, en les frappant, peut faire couler leur sang, ils sont désensorcelés et alors il leur est possible d’approcher du calvaire, de l’enlacer de leurs bras, de dire des prières, et de recouvrer leur forme d’homme.

De jeunes garçons se sont amusés à courir les campagnes la nuit recouverts d’une peau de loup pour effrayer les gens. Des malfaiteurs ont employé ce travestissement pour voler et piller les habitations isolées.

On se souvient encore à Rennes de l’aventure suivante :

Depuis un temps immémorial, la vieille église de Saint-Étienne, située sur la place contiguë à la rue d’Échange, sert de magasin de campement à l’armée.

Jusqu’en 1843, un vieux cimetière a existé autour de l’église et était entouré de murs tombant en ruines.

En 1825, tout le quartier de la paroisse de Saint-Étienne fut mis en émoi par l’apparition d’un loup-garou qui, couvert de peaux de bêtes, venait à l’heure de minuit, effrayer la