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coret qui est situé dans le Morbihan, mais sur les confins de l’Ille-et-Vilaine, je demandai à mon guide Auguste Provost, cloutier à la Ville-Danet, en Paimpont, pourquoi lorsqu’on parlait de Concoret on ajoutait toujours le pays des sorciers.

— Parce que, me dit-il, il y en avait beaucoup autrefois qui demeuraient à Concoret, et qui se réunissaient la nuit dans les Crezées (clairières) des bois, ou dans l’aire à battre le grain des villages environnants.

Un dimanche matin, avant le jour, Jean Ruelland, dit de la Bouvray, se rendait à la première messe lorsqu’il aperçut les sorciers qui dansaient une ronde dans l’aire du village du Pertuis du Fau. Il approcha d’eux sans être aperçu et mit en croix le balai et le fourgon du four. Les danses cessèrent comme par enchantement et tous restèrent tels qu’ils étaient en dansant.

Ils aperçurent de la Bouvray auquel ils dirent :

« Jean de la Bouvray,
Defait c’que tu as fait. »