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dinairement à mettre la tabatière et le mouchoué.

V’la le trou, disait-elle, où mon défunt Pierre mettait son pauv’ bou, son pauv’ bou, son pauv’ bounet.

Malgré cela, ne pouvant se consoler à l’idée de ne pas faire ripaille à la noce, elle s’en alla trouver une voisine et lui dit : « Si tu voulais aller pleurer pour ma à l’enterrement de mon homme, je te donnerais deux boissiaux de grains ratis[1].

La voisine accepta, et pleura tant et tant que tout le monde lui fit des compliments. La veuve, en entendant cela, ajouta : « Puisque t’as si ben crié à l’enterrement de mon bonhomme, je t’avais promis deux boissiaux de grains ratis, je te les donnerai chûppés[2].

(Conté par Victoire Hubert, servante de M. de la Plesse, à Bruz.)

Un pauvre homme étant tombé dangereu-

  1. Jusqu’au bord.
  2. Au-dessus du boisseau, tout ce qu’on peut y mettre.