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M. le guérissou[1] par la main et mène-le dans le courtil.
Le guérissou se laisse faire et revient près de la malade.
— Vous mangez bien malgré votre maladie.
— Peuh ! je mange, je n’mange pas, j’mange tout de même.
C’matin, Pelo m’a cuet[2] un poulet, j’ai mangé les dou zailes, les dou quesses et la corporaille[3], Pelo a mangé le reste.
Un jour, la malade tombe de son lit, se fait des meurtrissures et le guérissou dit à Pelo que des sangsues sont nécessaires. Le gars achète des sangsues, les fricasse et les fait manger à sa mère.
La bonne femme n’allant pas mieux, le guérissou ordonne des bains.
— Tu mettras le doigt dans l’eau, dit-il à Pelo, et comme cela tu verras si elle n’est pas trop chaude.
— Oui, monsieur le guérissou.