C’était une malheureuse oie que l’on pendait par les pattes aux branches d’un pommier. Les joueurs armés d’un sabre, et la vue bandée, étaient placés à une certaine distance de la bête. On leur faisait faire plusieurs tours sur eux-mêmes et on leur disait d’aller. Ils cherchaient avec la lame aiguisée de leur sabre à trancher la tête de l’oie.
L’infortunée bête avait, la plupart du temps, le cou dépouillé avant d’être décapitée complètement. C’était écœurant ! Celui qui achevait de couper la tête de l’oie en était le propriétaire.
Deux fois par an, à Noël et au mardi-gras, chaque famille se réunit chez les grands-parents pour manger l’oie grasse.
À Vitré, le jour de la mi-carême, dans chaque famille, même les plus pauvres, le dîner se compose exclusivement de crêpes de farine de froment. Comme la famille est souvent nombreuse, on commence à faire ces crêpes plusieurs heures avant le repas et on les sert sur la table en piles énormes.