vient alors la propriété de son meurtrier. Celui-ci la met en loterie ou l’emporte chez lui pour la manger en famille.
Chaque individu paie une petite cotisation pour prendre part à ce jeu qui est quelquefois remplacé par un lâcher de poules qu’il faut attraper à la course.
Je me rappelle qu’à la fin du règne de Louis-Philippe, les habitants de la petite ville de Bain organisaient tous les ans, pour le 15 août, un papegai.
C’était une sorte de pigeon de bois, confectionné avec de la racine d’ormeau. Cet oiseau, me suis-je laissé dire, était mis à bouillir dans de l’huile, afin que les balles ne le brisassent pas du premier coup.
Le jour de la fête, tous les tireurs qui s’étaient fait inscrire, et qui avaient souscrit au banquet du soir, se réunissaient sous la halle, au son du tambour. Les gardes nationaux avec leurs fusils à pierre et les chasseurs, les uns avec des canardières, les autres avec des fusils à un ou deux coups venaient s’ali-