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le véhicule, et l’attelage accompagné de conducteurs, — un par bête, — ayant tous une quenouille au côté, se rendait en chantant au son du violon, de la clarinette et de la feuille de brou[1] devant la maison de l’époux battu. Là, le couple monté dans la charrette se livrait à une scène de pugilat des plus comiques où se mêlaient souvent la quenouille et le balai.

Après cette comédie, il arrivait rarement que la femme contre laquelle cette manifestation était faite, eût envie de recommencer à battre son mari.

Autrefois à Romazy, au moment du carnaval, les jeunes gens promenaient Bidoche de maison en maison. On le faisait danser au son de toutes sortes d’instruments. Voici ce que c’était que Bidoche :

On prenait une échelle de la longueur du corps d’un cheval, on garnissait cette échelle

  1. Lierre. On imite avec la feuille du lierre pliée et placée entre les lèvres, le cri de certains oiseaux.