derrière son conducteur, et on leur apportait du vin. Les proches parents trinquaient avec eux jusqu’au moment où les chevaux partaient à fond de train pour revenir plusieurs fois vers les invités qui s’alignaient deux par deux, bras dessus, bras dessous, et enfin se décidaient à suivre les mariés en dansant et en chantant au son des violons.
Aujourd’hui que le réseau vicinal étend ses bras nombreux dans toutes les directions du département, tout le monde a des véhicules, et les noces, dans ce même canton de Pipriac, ont changé d’aspect et subi des modifications qu’il importe d’indiquer.
C’est ordinairement le propriétaire de la ferme qui conduit la fille de son métayer à l’église le jour du mariage. Quand il entre dans la maison, la mère de la future se met à pleurer (c’est de rigueur) et dit : « Ce ne sera toujours pas ma qui la mettrai à la porte. » Voyant cela, notre maître, comme on