Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/9

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fois, il se sauva raconter à sa mère ce qui lui était arrivé.

— Tu n’es qu’une bête, répondit la bonne femme, ton frère cadet sera plus malin que toi.

Le lendemain elle appela son second fils.

— Cueille des pêches, mon enfant, et porte-les au roi pour épouser sa fille.

Le cadet obéit à sa mère, et s’en alla vers le palais.

Lui aussi rencontra la vieille mendiante qui lui demanda ce qu’il portait ainsi.

— Des crapauds ! la curieuse.

— Prends garde de dire vrai.

Lorsque le roi fut informé qu’on lui apportait des pêches il ordonna d’introduire le petit paysan.

— Montre-moi tes fruits, mon ami.

Le jeune homme ouvrit aussitôt son panier et de gros crapauds se sauvèrent dans tous les coins du château.

— Misérable ! s’écria le roi, tu m’apportes des crapauds, je vais te faire arrêter.

Mais le gas n’attendit pas son reste et s’enfuit à toutes jambes.