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était un fieffé paresseux, j’épouserions ben la fille du roi, pour n’avoir ren à faire.

Il cueillit des pêches et se dirigea vers la demeure royale.

Chemin faisant, il fit la rencontre d’une vieille mendiante qui lui demanda :

— Que portes-tu donc si précieusement dans ton panier ?

Le gas, peu poli, répondit :

— Des œufs, ma bonne femme.

— Prends garde qu’ils soient éclos avant d’être rendus à destination.

Lorsqu’il arriva dans la cour du palais, le roi, qui s’y promenait, lui dit :

— Qu’as-tu là ? mon garçon.

— Des pêches, Sire.

— Montre-les moi.

Le jeune gas ouvrit le panier et aussitôt toute une couvée de petits poussins se sauva dans la cour.

— Qu’est-ce que cela signifie ? s’écria le roi. Veux-tu te moquer de moi ? Sors d’ici et que je ne te revoie pas, ou sans cela je te fais jeter dans les oubliettes de mon palais.

Le garçon ne se le fit pas répéter deux