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rencontre avec la fée bienveillante, les conseils qu’elle lui avait donnés, les ruses de Perverse, sa chute dans le précipice et la mort du dragon. Puis elle s’extasiait sur le courage du Breton.

Celui-ci ne tarda pas à se faire remarquer par son travail, ses connaissances des biens de la terre, son entendement et sa bonne conduite, aussi le fermier lui dit-il bientôt qu’il était disposé à lui donner sa fille.

Môna ne s’y opposa point, bien le contraire, et les noces se firent à bref délai.

Elles furent magnifiques et durèrent quinze jours. Il y eut plus de trois cent invités.

Marie Lapique, du bourg d’Orgères, près Rennes, qui nous a dit ce conte, nous a assuré que dans sa jeunesse elle avait gardé les vaches du fermier.

« J’ai même assisté, ajoutait-elle, aux noces de Môna. Je fus chargée de faire rôtir les viandes de la noce ; mais, comme j’étais gourmande, tout en tournant la broche je trempais de temps en temps les