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auge de granit qui semblait faite exprès pour la circonstance et qui, bien que contenant près de sept tonnes, fut remplie dans un instant.

Il but à discrétion le lait chaud des vaches et, brisé de fatigue, s’endormit bientôt sur un lit de fougères.

Le lendemain, au point du jour, Louis se réveilla et s’empressa de chasser les vaches devant lui, en cherchant à s’orienter dans la forêt.

Il retrouva le chemin que, la veille, il avait parcouru en compagnie de la fée, et arriva sans encombre vers le milieu du jour à la ferme où on le croyait déjà mort.

Qu’on juge de la joie de tout le monde en présence de ce miracle inespéré.

Le fermier ne se lassait pas d’admirer ses vaches qu’il ne reconnaissait pas, tant elles étaient belles et fortes ; mais sa surprise fut plus grande encore, quand il vit que chacune d’elles donnait une tonne de lait par jour, ce qui ne s’était jamais vu.

Môna, de son côté, se faisait raconter sans cesse le voyage du jeune homme, sa