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détourner de ses projets, le jeune Breton entêté, comme tous les hommes de son pays, déclara qu’il irait à la recherche des vaches du fermier.


III

Louis ne se coucha pas et resta en prières jusqu’au lever du jour. Puis, armé seulement d’un bâton, il se dirigea vers la forêt.

Chemin faisant, il rencontra une petite vieille, courbée par les ans, qui lui demanda la charité.

— Ma pauvre femme, lui dit le voyageur, vous vous adressez mal, car je ne suis pas riche. Il ne me reste que quelques sous. Je vous les offre de grand cœur, d’autant plus que bientôt, je crois, je n’aurais plus besoin d’argent.

— Et pourquoi cela ? jeune homme, reprit la vieille d’un air intrigué.

— Parce que je vais combattre une fée et un dragon qui, paraît-il, ne ménagent pas leur monde.