gagèrent à s’en aller plus loin parce qu’ils n’avaient pas le temps de l’écouter.
« Vous vous en repentirez bientôt » leur répondit la vieille en brandissant son bâton et en s’éloignant comme une furie.
« Hélas ! après être allée habiter une forêt voisine, accompagnée d’un dragon, elle n’a pas tardé, en effet, à nous faire éprouver tout son ressentiment.
« Je possédais alors, dans mes étables, continua le paysan en soupirant, sept magnifiques vaches, les plus belles bêtes de la contrée.
« Un matin, on s’aperçut que l’une d’elles avait disparu, et malgré toutes les recherches auxquelles nous nous livrâmes, elle ne put être retrouvée.
« C’était une véritable perte ; mais enfin il nous en restait six, et nous redoublâmes de soins pour les surveiller nuit et jour.
« Tout fut inutile.
« Un soir, en rentrant à l’étable, l’on remarqua qu’une seconde vache avait été volée, puis une troisième pendant la nuit et ainsi de suite. Elles nous furent