Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/315

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui était un lieu d’effroi, à plus de sept lieues à la ronde.

On racontait sur cette grotte des récits effrayants. Les paysans ne passaient jamais devant sans se signer et, quand ils le pouvaient, faisaient de longs détours pour l’éviter.

Enfin, s’armant de courage, un matin, Marie se mit en route. Il n’y avait point de sentier tracé, elle s’égara plusieurs fois et n’arriva que dans l’après-midi près du rocher d’Uzel.

Son courage fut bien près de l’abandonner en voyant une campagne aride et sauvage, où croissaient des ronces et des épines qui l’empêchaient d’avancer. Les ronces recouvraient la grotte entière qui semblait ainsi vouloir se dérober à tous les regards.

La jeune fille, presque effrayée, alla s’asseoir au pied d’un arbre où, sous les rayons d’un premier soleil d’avril, elle ne tarda pas s’endormir.

Elle vit, en rêve, la vieille femme sur son lit de mort qui lui dit encore :

« Je te lègue un trésor qui m’appartient