Il l’attendit longtemps. Soudain, il vit un chat, qu’il ne connaissait pas, et qui venait de son côté. Prenant un fouet, il le frappa de toutes ses forces, et l’atteignit au nez d’où le sang coula.
Malgré cela, le chat se glissa dans la maison et, lorsque le paysan se retourna, il vit sa femme qui remettait, dans le fond du lit, un pot renfermant une pommade qui, sans doute, lui avait servi pour se métamorphoser en chat.
Son mari lui demanda d’où elle venait. Elle ne répondit pas ; mais il vit qu’elle avait une large éraflure sous le nez. Ce doit être mon coup de fouet, lui dit-il. Elle baissa la tête mais n’articula pas un mot.
À partir de ce jour, la malheureuse cessa d’aller, la nuit, courir le garou, ce qui prouve, une fois de plus, ajouta la bonne femme de Bruz qui nous racontait ce conte, qu’il suffit de faire couler le sang d’une personne pour la guérir de courir la nuit.