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Lorsque les deux voyageurs se réveillèrent, les étoiles commençaient à briller au firmament. Ils prirent un bain pour achever de se défatiguer et continuèrent leur route.

Le repos qu’ils avaient pris avait été de trop courte durée, sans doute, car ils marchaient péniblement, leurs pieds buttaient contre les cailloux, et la conversation languissait.

En montant la côte de Pommeniac, l’un des voyageurs dit à son camarade :

— Il nous faudrait une jeunesse bien éveillée pour nous émoustiller un brin.

— Hélas ! répondit l’autre, les jolies filles ne courent pas les chemins à pareille heure.

Celui-ci venait à peine d’achever ces mots qu’ils entendirent piétiner à leurs côtés, et ils aperçurent, sans savoir d’où elle venait, une femme qui leur sembla jeune, et qui leur demanda la permission de faire la route avec eux.

Bien qu’ils fussent de solides gaillards, ils éprouvèrent un sentiment d’effroi, tellement l’apparition de cette inconnue avait