Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/249

Cette page a été validée par deux contributeurs.

y a quelques années seulement, plusieurs pièces d’or et d’argent de diverses époques.

On raconte, aux veillées d’hiver, un récit dont le fond est authentique. Le voici, tel que nous le tenons de la bouche d’un vieillard du bourg même de Gahard, appelé le père Herbert.

À la fin du siècle dernier, le château des Fontaines appartenait à une marquise dont on a oublié le nom, parce qu’elle était plus connue sous celui de marquise de la Baguette. Ce sobriquet lui venait de ce qu’elle obligeait tous ceux qui l’approchaient à lui obéir sans réplique, et comme on dit à Gahard à marcher à la baguette.

Le colombier des Fontaines renfermait un nombre considérable des pigeons qui s’en allaient piller les moissons des infortunés vassaux de la marquise.

L’un de ces derniers, appelé Laurent, en voulant chasser ces oiseaux d’un champ de blé noir, eut le malheur d’en tuer un d’un coup de pierre.