Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/245

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ayant pu se procurer des haches qu’ils aiguisèrent, les deux aînés, ainsi armés, se postèrent des deux côtés de la porte d’entrée.

À minuit l’on entendit du bruit et le chef des brigands cria :

— Rien de nouveau ?

— Rien, répondit l’une des jeunes filles.

La porte s’ouvrit, et un vigoureux coup de hache abattit la tête du premier des bandits qui la franchit. Toute la bande eut le même sort. Le plus jeune des frères retirait les cadavres, au fur et à mesure que chaque homme tombait.

Quand personne ne se présenta plus, ils comptèrent leurs victimes qui étaient bien au nombre de douze.

Garçons et filles ouvrirent alors les armoires et se partagèrent l’or, l’argent et les bijoux qu’elles renfermaient.

Le matin venu, les voyageurs prirent congé de leurs jeunes amies, leur promettant de les épouser au retour de leur voyage. Ils continuèrent leur route vers Rome, où ils arrivèrent sans accident.