Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/243

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« Allons à Rome », dirent-ils, et aussitôt, réunissant toutes leurs économies pour faire le voyage, ils partirent par une matinée d’automne, se dirigeant vers le midi à travers les bois, les monts et les vallées.

Ils marchaient depuis longtemps déjà lorsqu’un soir, par un froid excessif, ils se trouvèrent à l’entrée d’une forêt immense. Ne trouvant pas d’abri pour passer la nuit, le plus jeune, qui était le plus agile, grimpa dans un arbre afin de tâcher de découvrir une lumière. Il en vit une, assez rapprochée vers laquelle ils se dirigèrent. C’était une maison, ayant tout l’air d’une auberge, à la porte de laquelle ils frappèrent. Une vieille femme vint leur ouvrir.

— Pouvez-vous nous donner à souper, et des lits pour la nuit ?

— Certainement, répondit-elle. Entrez et passez dans la salle à manger où j’étais en train de servir la soupe.

Trois jeunes filles, d’une beauté merveilleuse, prirent place à côté des nouveaux venus, et la conversation s’engagea entre eux.