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— Tu crois cela, Malvat, eh bien ! regarde ceci : il déboutonna son habit et montra, au paysan terrifié, la moitié de son corps qui était en flammes.

— Jésus ! Marie ! vous êtes donc dans le purgatoire ?

Il n’entendit pas la réponse à sa demande, car l’ange gardien lui fit signe qu’il était temps de retourner sur la terre et il lui tendit ses deux mains, en même temps qu’il lui montrait ses deux sabots.

Un peu plus tard, le père Malvat se retrouva seul dans sa prée, au milieu de ses vaches, avec sa quittance dans sa poche.

— Voilà cependant la pure vérité, disait-il, en racontant son voyage au purgatoire, et malgré tout il y avait encore des gens qui ne voulaient pas le croire.


(Conté par Marie Sauvé, femme de ménage à Liffré âgée de 48 ans.)