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ment, et lui avoir fait répéter plusieurs fois le nom de son maître, lui dit :

— Mettez vos mains dans les miennes, et vos pieds sur mes deux sabots.

Le père Malvat obéit, et aussitôt il se vit enlevé de terre, et transporté, à travers les airs, dans un pays qui ne ressemblait en rien au bourg de Gosné.

Ils arrivèrent ainsi à la porte d’un palais dans lequel ils entrèrent.

Qu’on juge de la surprise du bonhomme lorsqu’en pénétrant dans un superbe appartement, il aperçut son maître qui était assis devant un bureau, en train de feuilleter des papiers.

— Ah ! notre maître, s’écria le père Malvat, que je suis aise de vous retrouver pour vous réclamer le reçu de mon argent, car vos héritiers veulent me faire payer deux fois.

— Rassure-toi, mon ami, j’ai prié mon ange gardien d’aller te chercher pour te remettre la pièce que voici, qui prouve que tu ne dois rien.

— Merci, notre maître, comme vous