unes que les autres étaient débitées sur son compte. Ainsi, un jour sa mère lui dit :
— Jean, il y a longtemps que les roues du tombereau sont à ferrer chez le charron ; elles doivent être prêtes et tu ferais bien d’aller les crir[1].
— Oui, monman, répondit-il.
Il alla chercher les roues et au lieu de les pousser devant lui, il les chargea sur son dos. Lorsqu’il revint à la maison, bien qu’il fût fort comme un turc, il était exténué de fatigue et la sueur ruisselait sur son visage.
— Pauvre innocent ! lui dit sa mère, tu n’avais qu’à prendre une corde et l’attacher à l’essieu qui réunit les deux roues, tu les aurais ainsi traînées sans aucune espèce de fatigue.
— Je le ferai la prochaine fois.
Or, à quelque temps de là, sa mère le chargea d’une autre commission.
— J’ai prié le boucher, lui dit-elle, de me garder un quartier de bœuf pour les ouvriers qui doivent venir demain faire la
- ↑ Chercher.