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LE PANIER DE PÊCHE

sonnier d’aller rejoindre ses camarades.

Le jeune gars, son sac sur le dos, s’en alla demander la main de la princesse : mais le ministre qui lui gardait rancune lui dit que la fille du roi exigeait une dernière épreuve qui consistait à remplir un sac de vérités.

— Ce sera ben aisé, répondit le garçon piqué au vif. D’abord la première vérité qui entrera dans mon sac, sera l’histoire qui vous est arrivée dans la forêt, et dont vous conservez encore les marques.

— Tais-toi, petit misérable, s’écria le ministre.

— La seconde, sera l’aventure du roi et la troisième celle de la princesse elle-même.

— Veux-tu bien te taire, mauvais drôle, répondit le roi. Si l’on apprenait que j’ai fait trente-six culbutes, tout le monde se moquerait de moi dans mon royaume.

— Quant à moi, ajouta la princesse, vous pouvez dire que je vous ai embrassé, et de bon cœur, car vous êtes un garçon d’esprit et je consens à vous épouser.

Elle lui tendit la main, au grand déses-