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panier, se présenta un jour au palais et demanda à parler au roi. Il fut introduit près du souverain auquel il déclara qu’il était celui qui avait sauvé sa fille et débarrassé le pays de la bête à sept têtes. « Et pour preuve, ajouta-t-il, voici les sept têtes du monstre que je vous apporte dans ce panier. »

La princesse, qu’on fit appeler sur le champ, déclara que ce n’était pas lui ; mais le roi, ne voulant avoir qu’une parole, et par conséquent tenir la promesse qu’il avait faite, dit à sa fille qu’elle épouserait cet homme, puisqu’il affirmait être son sauveur et qu’il en donnait des preuves.

Qu’on juge du chagrin de l’infortunée jeune fille obligée d’épouser un charbonnier. Elle regrettait presque de ne pas avoir été dévorée par le dragon.

Cependant le temps s’écoulait ; les apprêts de la noce allaient leur train, et le jour fatal fixé pour la célébration du mariage approchait.

Un matin que la princesse était à la fenêtre de sa chambre, occupée à regarder