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1983

ZOROASTRE

1984

vers 33y, lorsque le mazdéisme est devenu en Perse la religion d’Etat opposée au christianisme de l’empire romain, enfin sous Kavadli, veis 028, pour constituer une nouvelle orthodoxie mazdéenne, après le massacre des partisans de Mazdak.qui était alors lechef (grand mobed)de la religion persane. II y a eudepuis lors, dans la région d’Ourmiah, « un temple du feu qui alimentait tous les foyers sacrés des Guèbres de l’Orient et de l’Occident », et une école centrale du magisme « où se réunissaient les Mages de tout le pays des Perses » pour y apprendre de bouche à bouche tous les textes religieux.

Il est possible que certaines parlies de l’Avesta, surtout des parties versiliées(Gathas), aient été conservées fidèlement de mémoire depuis très longtemps, vu les peines portées contre ceux qui les oublieraient. Dieu aurait dit : m Quiconque oublie l’Avesta, j'éloignerai son àme du Paradis, de toute la largeur de la terre » et : « Il est rapporté dans le Zend (dans le commentaire de l’Avesta) quedansles temps anciens, un homme qui aA’ait appris l’Avesta et qui l’avait oublié, on lui donnait la nourriture qu’on donne aux chiens jusqu'à ce qu’il le connût de nouveau par cœur ». Si iidcles cependant qu’aient été les mémoires des mobeds, elles ne pouvaient manquer, au milieu de tant de révolutions et de reconstitutions, d'être influencées par les écrits et les pratiques des Juifs, si connus de tous, et même par les (inesses théologiques des chrétiens, puisque les Jacobites avaient eu l'étrange idée de faire arbitrer par les mobeds mazdéens leurs différends christologiques avec les Nestoriens. Quand donc on trouve une ressemblance entre notre Avesta, rédigé

après l’an 03a de notre ère, et l’Ancien ou le Nouveau Testament, on peut admettre a priori que l’Avesta a plagié ; le contraire, qui a tout.-. s les présomptions contre lui, exigerait une rigoureuse démonstration.

L’article Iran du II. P. La.qra.nou (supra t. II) subsiste en entier, car il n’y a rien à changera son analyse et à son étude intrinsèque de l’Avesta ; ses conclusions aussi, relatives aux influences réciproques des deux religions, conclusions toutes en faveur de la Bible, sont exactes ; on peut seulement dire qu’il les aurait établies plus facilement et plus sûrement encore, s’il avait connu le mode de transmission de l’Avesta de bouche à bouche et l'époque de sa dernière rédaction (après 63a).

Bibliographie : Aux ouvrages cités par le R. P. Lagrange, ajouter ;

François Nau, Etude historique sur la transmission de l’Avesta et sur l'époque probable de sa dernière rédaction, dans la Revue de l’histoire des religions, tome XGV, Mars-Juin 1927, p. 149-199, article dont la présente notice n’est qu’un court résumé. Chercher les traditions grecques et latines relatives à Zoroastre dans Carolus Clbmsn, Fontes Itistoriæ religionis persicae, 8 « , 116 pages, Bonn, 1920 ; et la tradition mazdéenne dans Zoroastre, d’après la tradition parsie, par Mlle D. Menant, dans Conférences faites au Musée Guimet, Paris, 1908, Bibliothèque de vulgarisation, t. XXX, 8°, p. 223 à 276.

F. Nau.

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