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REGNE DE JESUS-CHRIST

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1780. — L. de Fouchier, Histoire du droit de Itégale jusqu’au décret de 1813. ! (simple résumé de Phillips, cf. infra). Paris, 18g3. — Imbart de la Tour, Les élections épiscopales dans l’Eglise de France, du ue a « xi l’siècle (814-i 150). Paris, 1890, p. 127 sq ', 53 sq. etc. — id., Les origines de la Ré/orme. 1. La France moderne. Paris, 1900, p. 90 ' sq. 98 sq. — Luchaire, Histoire des Institutions monarchiques de la France sous les premiers Capétiens. Paris, 1891, II, p. 59 sq. — id., Manuel des Institutions françaises ; Paris, 1892, pp. 34, £9, 2',., 268, 274, 47 1, 510. — P. de Marca, Commentariolus de liegalia. De Concordia Sacerdotii et Imperii. édit. Baluze. 1.V1II. — Pbillips, Z)as Regalienrecht in Frankreich. Halle, 1873. — Preuves des libertés de l’Eglise Gallicane. Paris iG51. Gh. xiv. Recueil de 60 pièces touchant le droit de Régale depuis 11.47 jusqu’en 1638. — Thomassin, Vêtus et Nova Ecclesiæ disciplina. Pars III, lib. II, c. 54. — U. Stutz, Regalie (dans Realencyclopædie l’ir prolest. Theol. und Kirche (Herzog). Leipzig 1 io5, t. XVI, p. 536. — Paul Viollet, Histoire des Institutions Politiques et administratives de la France. Paris 1890- 1903, 3 vol. tomell, p. 345-34g. II. — Sur la querelle au temps de Louis XI V. — Besoigne. Histoire des quatre évêques. Cologne 17 56. — J. J. Bertbier, Innocenta P. XI Epistolæ ad principes. Rome 1890. — M.Dubruel./rtHoeprt/ XI et l’extension de la Regale. Rev. des questions historiques, janvier 1907 ; et toute une série d’articles qu’il serait trop long d'énumérer ici, dans la même Revue, la Revue d’Histoire ecclésiastique de Louvain, laRe.ue d’Histoire de l’Eglise de France, le Bulletin de littérature ecclésiastique (Toulouse), les Recherches de science religieuse etc., qu’on espère réunir un jour en volume sous le titre : La Querelle de la Régale sous Louis XIV. — Cb. Gérin, Recherches historiques sur V Assemblée d u Clergé de France de 1682, Paris, 1870. — J.T.Loyson, L’Asse mblêedu Clergé de France de 168'?, Paris, 1870. — L. Mention, Documents relatifs aux rapports du Clergé avec la Royauté de 1682 à 1705, Paris, 1893. — E. Michaud, Louis XIV et Innocent XI, Paris, 18821883, 4 vol. — id., Le Conclave d’Innocent XII ; Rev. internationale de Théologie (Berne), janviermars 190^, p. 1-22 et juillet-septembre 1904, p. -><j4-4 a'>. — Racine, Abrégé de l’histoire ecclésiastique. Cologne, 1767, tome X, p. 308-358. — Sfondrate, Gallia vindicata. S. Gall. 1687, — [du Vaucel]. Relation de ce qui s’est passé touchant l’a/faire de la Régale dans les diocèses d’Alet et de Pamiers, s. 1. 1681.

Mare Dubruel.


RÈGNE DE JÉSUS-CHRIST. — Leprésent article a pour but d'éclaircir certaines idées courantes, en rappelant et groupant les explications déjà fournies en diverses parties de ce Dictionnaire. Partant Je ce fait acquis, que Jésus-Christ, entré en possession de la gloire divine, règne à jamais dans le ciel, on se propose de préciser sa relation à la société humaine sur terre. Deux parties :

I. Le fait de la. royauté terrestre de Jésus-Christ.

II. Le sens de cette royauté.

I. Le fait de la royauté terrestre de Jésus- Christ-

L’attestation de ce fait se lit à mainte page de l’Ancien et du Nouveau Testament Dans les Psaumes, Ps., 11, 8 (trad. Pérbnnks) :

Demande-moi, et je te donnerai les nation » pnur héritage, et pour ton domaine les extrémités de lu teire.

Ps., xliv (lib. xlv), 2-8 :

Un noble chant va jaillir de mon coeur,

c’est à un roi que je dis mon poème ;

ma langue est le style d’un scribe diligent.

Tu es le plus beau des fils des hommes,

la grâce est répandue sur tes lèvres,

aussi Dieu t’a béni à jamais.

Ceins-toi les reins de ton glaive, ô héros ;

il est ta parure et ta gloire.

Bande ton arc, élance- toi sur ton char,

pour la cause de la vérité

et le règne de la justice.

Des merveille* seront accomplies par ta droite,

par tes flèches acérées.

Elles feront tomber les peuples sous tes pieds,

elles perceront au coeur les ennemis du roi.

Ton trône, 6 Dieu, existe à tout jamais ;

c’est un sceptre de droiture que ton scep’re royal :

tu aimes la justice et bais l’iniquité.

Aussi Elohim, ton Dieu, t’a oint

de l’huile d’allégresse, plus que tout autre (roi).

Ps., lxxi (lxxii) :

Dieu, donne ton jugement au Roi

et ta justice au Fils du Roi.

Qu’il gouverne ton peuple avec justice,

et, selon le droit, tes humbles (fi’ièles) !

En ses jours, la justice fleurira,

et une paix profonde, durable comme la lune.

Il dominera de la mer à la mer,

et de la Rivière jusqu’aux extrémités de la terre.

Devant sa face, ses adversaires fléchiront le genou,

et ses ennemis lécheront la poussière.

Les rois de Tarais et des lies apporteront des présents,

les rois de Suba et de Seba offriront un tribut.

Tous les rois se prosterneront devant lui,

toutes les nations seront a son service.

Voir encore Ps., lxxxviii (lxxxix), 4-5 ; 20-10 ; cix(cx) ; cxxxi (cxxxn).

Au témoignage des Psaumes messianiques, les autres Prophètes font écho.

Is.,.. ix., 6-7 : (trad. Condamin).

Un Enfant nous est né,

un Fils nous a été donné,

il a sur son épaule la souveraineté,

et on lui donnera pour nom :

Merveilleux Conseiller,

Dieu fort,

Père ù jamais,

Prince de la paix.

Pour agrandir la souveraineté

et pour la paix sans fin,

sur le trô'.e de David et dans son royaume…

Voir ibid., xi, 2 sqq ; xlv, 23-a4 ; xlix, 6-7 ; lx 18-21 ; 1er., xxxi-xxxiv ; Zach., xiv, 9-16 etc.

Le Fils de l’homme, qui vient, en Daniel (vu, 14), sur les nuées, reçoit puissance sur tous les peuples, nations et langues ; c’est là encore un royaume premièrement terrestre, royaume sans liii, que promettaient déjà au Fils de David les Psaumes et Isaïe.

A ces oracles messianiques, il est juste d’associer les oracles très nombreux qui présentent Iabvé, Dieu d’Israël, comme le roi du peuple élu, recueillant luimême l’héritage chancelant de David ; Dieu des armées, régnant effectivement sur son peuple : /*., vi, 3 ; xxv, 6, etc. Le jour où apparut aux disciples du Seigneur et à l’Eglise la divinité du Christ, tous ces oracles lui devinrent applicables, de plain-pied ; et du même coup, toutes les allusions au règne de Dieu qui se rencontrentdans les Livres Sapientiaux ; ainsi, quand Dieu fait figure de Roi des rois, Sap., vi, 4 ; et plus particulièrement de Roi guerrier, Sap., xvin. 15 ; ces traits, et autres semblables, conviennent à notre Christ — VoirR P. Laghangk, le règne de Dieu dans l’A. T., Rev, Biblique, 1908, p. 36-61.

Les apocryphes bibliques reflètent sur ce point la