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PÉNITENCE

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plus, méritent d’être entemlus. Il y aura lieu de confronter leur sentiment avec le texte de l’auteur.

Voici la page la plus controversée d’Herraas, Mand., iv, 3 : ’Et"( fïî/"’, y.^pii-, TzpoiQtiTOi roû’e.nipfjirr, yv.t, — Ar/s, f ; >]j(’y.

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Avant de traduire cette page, nous la relirons attentivement.

Contrairement aux anciens, des modernes ont cru y voir qu’il existe, au temps d’Herraas, une école rigfide, opposée en principe à toute réconciliation du chrétien qui a péché après le Ijaplème, et que le Pasteur approuve cette doctrine, sauf une dérogation unique, à l’occasion de la mission de pénitence qu’il prêche présentement. A tous les pécheurs, le pardon est offert présentement, pour une fois ; mais qu’ils se hâtent, car roccasion perdue ne se représentera point.

On comprend aisément que cette conception, une fois admise, commande l’iilce qu’on se fera sur tout le développement ultérieur de la pénitence ecclésiastique. Nous ne saurions dire qui en est le père. On la trouve notamment chez Zahn, I)er flirt von llermas, p. 353, Gotha, 1868 ; Gkduahdt-Harnack-Zahn, Patrum apostolicnrninOperii’fasc. iii, p. 83, Lipsiae, i^-)"} ; Funk, Kirchen<^e.icliicktliclie Alihandlungen und Untersiicliiingeii, t. I, p. lOg. 170, Paderborn, 1897 ; O. D. Watkins, a lltstnry of Penance, i. I, p. 57, London, 1920.

Quel en est le fondement ? C’est assurément l’idée particulière que l’on s’est faite de la mission du Pasteur.

On a bien raison devoir dans le Pasteur d’Hermas i une œuvre d’actualité. Comme les épîtres de saint Paul, ce livre vise des circonstances concrètes, dont il ne faudrait point, d’ailleurs, exagérer la précision, car il existe de bonnes raisons de croire que le livre ne fut pas écrit d’un seul jet. Un assez grand nombre d’années a pu s’écouler entre les premières et les dernière pages ; cette hypothèse rendraitbien compte de certaines particularités, sur lesquelles il n’y a pas lieu de s’étendre ici. Parler d’une mission de pénitence est encore très juste, car certaines recommandations visent les leçons pressantes de la persécution ; d’autres visent l’imminence îles derniers temps. Encore ne faut-il pas perdre de vue que les développements d’Hermas ont, dans l’ensemble, une portée générale, non restreinte aux circonstances actuelles. Cela est vrai des trois parties. Visions, Commandements, Paraboles ; mais surtout delà deuxième, qui

renferme le code permanent de la morale chrétienne.

Quant à l’intention dogmatique qu’on prête à Hermas, d’exclure en principe toute réconciliation pour les fautes commises après le baptême, nous la croyons étrangère à sa pensée, autant que contraire à son texte. Certains contresens ont la vie dure, et encore que celui-ci soit déjà bien malade, il n’a point tout à fait achevé de vivre. Nous ne croyons pas devoir le ménager, d’autant qu’il commande d’autres erreurs. Ce sera notre excuse pour avoir reproduit un texte aussi long, qu’il faut maintenant commenter et traduire.

Hermas cite « certains maîtres », au dire desquels il n’existe pas d’autre pénitence que la pénitence préliminaire au baptême. Le Pasteur approuve cet enseignement. Mais, pour donner pleine satisfaction à Hermas, il ajoute, sous toute réserve, car il ne veut pas scandaliser, que le Seigneur, connaissant la faiblesse humaine, a établi dans sa miséricorde une deuxième pénitence pour ceux qui ont péché dans le passé ; il en a contié l’administration au Pasteur. Donc, que les pécheurs se hâtent d’en profiter ; mais que les néophytes d’aujourd’hui ou de demain n’en prennent pas occasion pour pécher à leur aise ! Car après l’appel solennel de la pénitence baptismale, il n’y a plus qu’une pénitence. Ceux qui croiraient pouvoir osciller toujours entre le péché et la pénitence, risqueraient fort de se perdre. Mais qu’ils gardent les commandements, et ils se sauveront.

Tel est le mouvement général de la pensée. Il faut revenir sur quelques expressions.

Les Ti » £ ; SiSv.ry.’Act ne sont nommés qu’une fois. On ne vous les fait pas connaître autrement. Ils reçoivent d’ailleurs une approbation non équivoque. Cependant le Pasteur juxtapose à leur enseignement une assertion qui paraît le contredire assez ouvertement. Des exégétes y voient une exception temporaire. Est-ce bien une exception temporaire ? Le texte ne dit pas cela ; car le Pasteur envisage le présent et l’avenir, les conditions normales de la vie liumaine, qui comporte mille dangers et réclame le secours permanent de son ministère. Il faut pourtant lever la contradiction. Selon tel auteur, il n’y a qu’une issue : admettre que le texte est interpolé. Ainsi Spitta, Ziir Geschichte und Litteratur des Urchrislentums, t. II, 1896. C’est là un parti désespéré. Nous ne croyons pas nécessaire d’y recourir ; mais nous écarterons l’idée d’une exception temporaire.

Ce qui ne permet pas de s’arrêter à l’hypothèse d’une exception temporaire, ce sont les considérants énoncés par le Pasteur. Le Pasteur ne dit pas que son ministère a été institué à titre exceptionnel pour liquider le passé : à ce compte, il eût sudi au Seigneur de connaître les péchés déjà commis par les baptisés. Le Pasteur dit que son ministère a été institué par le.Seigneur en considération de la faiblesse humaine, de l’astuce diabolique, et en vue des fautes éventuelles. Ce sont là toutes conditions permanentes. Ce ministère est donc permanent : "iOr.xiu TTi-j f/.STv.joiX’J TC.ÛT/ ; y, xa(’stioi h i^oujt’oi. iP ; ^ p-STKvot’fy^ tuûtyi^ iO, 91) Pour s’arrêter à l’idée d’une exception temporaire, il a fallu attribuer à la mission du Pasteur un caractère éphémère, et pour cela fausser toute la terminologie de cette page. Rétablissons-la.

La rémission baptismale est désignée trois fois — une fois par Hermas. di’UX fois par le Pasteur, — d’un nom réservé, quine laisse place à aucune équivoque : y-’fzivj v.fj.v.priCyj.

La pénitence —’liTX’m’x — est nommée six fois : une fois par Hermas, qui vise la pénitence préliminaire au baptême ; cinq fois par le Pasteur, qui vise la