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PECHE ORIGINEL

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Louis Prunel.


PÉCHÈ ORIGINEL. — 1. Le dogme et ses adversaires. — II. Fondements du dogme. — III. Détermination plus précise de la doctrine. — IV. Objections.

I. Ledogmeetse^ adversaires. — -L’Eglise catholique enseigne que loule créature humaine, descendant d’Adam par voie de génération naturelle, contracte au premier instant de son existence un péché que, pour cela même, on nomme originel. Parfois cependant, le péché commis au Paradis terrestre par notre premier père se nomme aussi originel, comme se rattachant à l’origine de notre race. La distinction entre les deux acceptions est d’autant plus importante, qu’entre le péché originelconsidérédans les descendants d’Adam, auxquels il est transmis comme par héritage(/)ecca/H/? ! originale uriginatim), et le même péché considéré dans Adam ou dans sa source (neccutum originale originans), il existe une connexion non pas seulement étroite, puisqu’il va entre eux le rapport d’effet e* de cause, mais encore essentielle, en ce sens qu’on ne peut expliquer ni même concevoir exactement l’un sans l’autre.

i. Le péché originel dans Adam. — u Si quelqu’un refuse de reconnaître qu’Adam, le premier homme, ayant t-ansgressé dans le Paradis le précepte divin, perdit aussitôt la sainteté et la justice dans laquelle il avait été établi, et encourut par cette prévarication coupable la colère et l’indignation de Dieu, et par suite la mort dont Dieu l’avait auparavant menacé, et avec elle la servitude sous le pouvoir de celui qui, dès lors, eut l’empire de la mort, c’est-à-dire du démon, et que, par ce péché, Adam subit une détérioration dans tout son être, corps et àme, qu’il soit anathème. » Concile de Trente, sess. v, can. 1. DbnziNGER, Enchiridion symbolorum, n. 788 (670). Deux points sont directement énoncés dans cette doctrine. D’abord, la prévarication formelle ou l’acte de désobéissance dont le premier homme se rendit coupaWe au Paradis terrestre, et qui attira sur lui la colère et l’indignation divine. Puis, l'état de détérioration qui fut le châtiment de sa faute, elqui l’affecta dans tout son être, par lapertedesdons gratuitspréccdemment reçus. Ce second point entraîne, commeprésupposé, l'élévation d’Adam à un état surnaturel, c’est-à-dire dépassant les forces et les exigences de la nature ; état où deux sortes de dons sont à distinguer : les dons essentiellement surnaturels, grâce sanctiliante et tout ce qui s’y rattache ; et les dons dits [>réternaturels, qui perfectionnaient la nature elle-même, mais au delà de ses exigences propres, comme l’exemption de la concupiscence, de la douleur etde la mort, ou dons d’intégriié, d’impassibilité et d’immortalité. La perte de tous ces dons eut pour résultat une double déchéance : dans l’ordre surnaturel, déchéance absolue ; dans l’ordre naturel, déchéance à tout le moins relative, c’est-à-dire proportionnée au degré de perfectionnement qu’en Adam la nature elle-même recevait des dons préternaturels.

2. Le /léché originel dans les descendants d’Adam. — Si le premier homme n’avait reçu les dons primitifs qu'à titre personnel, il aurait pu les perdre pour lui seul ; mais il les avait reçus comme un apanage de la nature humaine telle que Dieu avait daigné la conslituer ; de là vint qu’en sa personne il y eut déchéance de toute la race, et déchéance accompagnée d’une transmission de péché, suivant la doctrine exprimée dans le second canon du concile de Trente : « Si quelqu’unsoutient que la prévarication d’Adam n’a été préjudiciable qu'à lui seul, et non pas à sa postérité ; et qu’il a perdu pour lui seul, et non pas aussi pour nous, la justice et la sainteté qu’il avait reçues ; ou qu'élanl souillé lui-même par le péché de désobéissance, il n’a transmis au genre humain que la mort et autres peinesdu corps, etnon pas le péché, qui est la mon de l'àme : qu’il soit anathème. Car il contredit ouvertement l’Apùtre disant que le péché est entré dans le monde pur un seul homme, et la mort par le péché, et qu’ainsi la mort est passée dans tous tes hommes, tous a^ant péché dans un seul. « Doctrine confirmée dans les deux canons suivants : le troisième, oii il est dit du péché originel qu'étant un dans sa source, origine unum, et transmis à tous, non par imitation, mais par propagation, il devient propre à chacun, uniciiique proprium » ; le quatrième, où la génération est mentionnée comme moj’en de transmission : (yuoii generatione contraxerunt. Il s’agit d’une génération humaine normale, avec concours des deux sexes, et se reliant finalement au premier homme, comme premier principe actif dans la propagation de l’eapèee, suivant l’explication donnée ailleurs : « Le ? hommes ne naîtraient pas injustes, s’ils ne naissaient pas d'.dam par voie de propagation séminale, car c’est en vertu de celle propagation qu’ils lui doivent de contracter, au moment où ils sont conçus, leur