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PAPAUTE

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B. La Déclaration de 1682.

i » La marche du gallicanisme et la défense de l’infaillibilité pontificale jusque dans les débuts du gouvernement personnel de Louis XIV. a" Les événements de 1663, prélude de ceux de 1682. a) Les circonstances ; b) Les thèses ; c) La déclaration de 1663. 3" La déclaration de 1682 ; et spécialement son 4' article, sur l’infaillibilité du Pape.

Remarques sur le i' article, a) Bossuet s'écarte ici de la formule de la Sorhonne en 1663 ; b) Objection principale de Bossuet contre l’infaillibilité du Pape ; c) Concession faite par lui à l’infaillibilité du Saint-Siège.

! , " Suites de la Déclaration de 1682 : 

t. L'édit royal ; la résistance de la Sorbonne. a. Opposition faite à la Déclaration par d’autres universités et en d’autres pays, surtout sur l’article de l’infaillibilité. 3. Fermeté des Papes. Le roi, en 1693, retire son édit de 1682, qui imposait l’enseignement des quatre articles. — Esprit nouveau qui se montre surtout : a) dans l’affaire de Fénelon à Borne ; h) à l’occasion de la bulle Vineam contre le jansénisme, t^' époque : La crise aiguë des « appelants » et des Parlements de Louis XV, avec set conséquences jusqu’au Concile du Vatican.

A. Ao première lutte contre ta bulle Unigenitus. i" Résumé des faits.

a"" L’idée d’infaillibilité dans cette lutte.

B. Usurpation des droits épiscopaux et royaux par le Parlement de Paris, devenu chef du jansénisme et de V ultragallicanisme (o partir de 1730). Ce que devient en France la doctrine de l’infaillibilité.

1° La première lutte du Parlement avec le roi et les évéques.

2° Les longues intrigues du Parlement pour imposer de nouveau l’enseignement des articles de 1882.

3° Le Parlement attaque l’institut des Jésuites.

4 » L’assemblée du Clergé de 1765 ; sa lutte avec le Parlement et le Roi pour les droits et l’infaillibilité de UEglise.

C. L'écho, à l'étranger, des maximes parlementaires et de la crise ultragallicane sous Louis XV. 1° Hollande.

2 » Russie.

3° Autriche et Allemagne. 4" Italie, i) La République de Venise. a) Le duché de Milan.

3) Le duché de Parme et le royaume de Naples.

4) Le grand-duché de Toscane, a.) Détails préliminaires sur Léopold et Ricci ; b) Les 57 articles du grand-duc sur les réformes religieuses ;

c) Historique du synode de Pistoie ;

d) Assemblée épiscopale de florence ;

e) La bulle de Pie VL.

D. Conséquences de cette crise en France, après Louis XV :

I » Louis XVL. — 2° Révolution. — 3° Première moitié du.XIX' siècle français.

E. Progrès de l’infaithhilisme dans le monde catholique dès le pontificat de Pie IX.

F. Le concile du Vatican.

iv. récapitulation des principales preuves de l’infajllibilitk pontificale, et principale » objec I. SENS DU DOGME

Le 18 juillet 1870, le Concile du Vatican définissait comme « un dogme divinement révélé, que lorsque le Pontife romain parle ex cathedra, c’est-à-dire, lorsque dans l’exercice de sa charge de pasteur et de docteur de tous les clirétiens, et en vertu de sa suprême autorité apostolique, il déGnit qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par l’Eglise universelle, alors, grâce à l’assistance divine qui lui a été promise dans la personne du bienheureux Pierre, il jouit de cette infaillibilité dont le divin Uédempteur a voulu doter son Eglise, quand elle déQnit une doctrine sur la foi ou les mœurs ; et que, par conséquent, de telles déûnilions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes, et non par le fait du consentement de l’Eglise ». Dknzingbr-Bannwart, n. 1889.

Depuis 1890, on a beaucoup parlé de l’infaillibilité pontilicale. Souvent, soit information superficielle, soit préjugé sectaire, on l’a dénaturée dans les milieux protestants ou incroyants : aussi sufTirait-il de comparer ce qu’ils nous prêtent et ce que nous croyons en réalité, pour faire tomber la plupart de leurs objections contre notre foi ; elles reposent sur un faux supposé. D’autre part, bien des catholiques peuvent trouver, dans la déGnition que nous venons de voir, des espressions techniques qui les embarrassent. Il faut donc, avant tout, fournir une explication exacte de notre dogme, en précisant i* ce qu’est l’infaillibilité pontificale d’après le concile, — 2° ce qu’elle n’est pas.

i* Explication de l’infaillibilité pontificale d’après la définition et les actes du Concile du Vatican. — Parcourons d’abord les expressions principales ou plus dilTiciles de la définition.

a) Qu’est-ce que parler « ex cathedra » ? — Cette locution métaphorique « parler du haut de la chaire (de Pierre) n resterait obscure par elle-même : mais un visage conventionnel des théologiens en a fait depuis longtemps une sorte de formule algébrique commode en sa brièveté, par laquelle sont vaguement désignées toutes les conditions essentielles du suprême magistère pontifical, de celui auquel est attachée l’infaillibilité. Le tout sera de bien désigner ces conditions. Quelles %ont-elles, le concile l’explique lui-même : « c’est-à-dire lorsque dans l’exercice de sa charge, etc. ». — L’expression ex cathedra a été ajoutée à l'énuinération des conditions d’infaillibilité, sur le désir de plusieurs Pères du Concile, qui voulaient maintenir une formule reçue en théologie, et dont l’amendement a été accepté. Acta Concilii Vaticani, dans la Collectio Lacensis conciliorum recentiorum, VrihouTg en Brisgau, 1890, t. VII, col. 356 et 41 I.

Quelles sont donc les conditions d’infaillibilité d’un document pontifical ? — Laissant pour un instant celle qui regarde i) l’objet enseigné, il faut 2) pour 5H/e< enseignant, le Pape lui-même, et, comme disait au Concile l'évêque rapporteur, « le Pape, non en qualité de personne privée ou de docteur particulier, mais de personne publique, c’est-à-dire dans le rapport qu’il a comme Chef avec l’Eglise universelle )>. Acta Conc. Vaticani, Coll. Lacensis, t. VII, col. 399. — (t Mais il n’est infaillible que lorsque par un jugement solennel il définit pour l’Eglise universelle les questions de foi et de morale, n Ibid. Il faut donc encore 3) le mode d’enseignement. « Un mode quelconque ne suffit pas, même quand il exerce sa fonction de suprême pasteur et docteur, mais il faut qu’il manifeste l’intention de définir, c’est-à-dire de mettre fin à la fluctuation des esprits sur une doctrine, en prononçant une sentence définitive elenprésentSinl