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PANTHEISME

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ConslUultun inlernalionale. Paris. 1918. (Plaquette.) — Renault (Louis). Les deux Coriféieitces de la J’aix de 1899 et de 1907. Paris. Rousseau, igoy, in-8°. — Renault (Louis). J.a Guerre et le Droit des gens au vuigtiéme siècle. Paris. 191 4- — Renault (Louis). La Guerreel le Droit international. Paris. 1916. — Renault (Louis). De l’Application du Droit pénal aux Faits de guerre. Paris. I915. — Rivière (J.). L’Eglise el le Problème de la Paix {Hev. du Vlerg. fr., 1917 et 1918). — Rouzic (L.). Théologie de la Guerre. Paris. Bloud. 1914 » in-16.

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— Woolf (L. S.), le Gouvernement international. Paris. Giard et Brière, 1916. in-8°. — World Peace Foundation (Boston). Brochures intitulées : I.eague of Nations. — Voir en outre l’article Patrie.

Yves db la Brièrk.


PANTHÉISME — Intuoductio.n. — Définilion générale ; le panthéisme des poètes et celui des philosophes. — L’essence du [)anthéiyDie : le panthéisme vulgaire et le panthéisme snvant. — De la uiéthode à suivre dans la discussion du panthéisme ; les deux tâches qui nous incomhenl, — Division de l’article.

PiiBMii^RB 1-ARTiB ! EXPOSE DU PANTHÉIS.ME

A. — Le panthéisme historique : deux systèmes types :

I. — Le panthéisme intellectualiste : Spinoza.

a) L’existence de Dieu ; — b) les modes ; — c) les attrihiits ; — d) rapports des modes aux attributs ; — c) parallélisme des modes.

II. — Le panthéisme dialectique : Flchte.

Caractère des phih>sophies dialectique » ; — l’essence de la philosophie de Fichte.

B. — Le panthéisme en général.

Sa nature ; — ta relation avec la morale ; — sa relation avec lu religion ; le modernisme immanentiste.

nBVXiÈMKVAHTjB : IlÉFUTATIONDU PANTHÉISME

A. — Héfulation de l’argumentation panthéistique.

1) Argument tiré de la notion d’rtr-e.

2) Argument tiré de la nécessité d une opposition pour explifpier la conscience.

1, Du grec Tràv Otot, , Le mot Panthéiste a été introduit par John Toland [M(i-l’Z'l) dans son ouvrage Socininnifnt truly siaici { 1705), mais le mot t^anihéisme a été employé poui' la première fois par son adversaire Fay, dans sa Defensîo religionis (1701)}.

3) Argument tiré de ce que l’iiifiiii ne peut se comprendre lui-même.

4).rguuient tiré de ce que l’Inlini doit être Tout.

5) Arf^ument tiré de la notion de personne.

B. Réfutation de l’assertion panthéistique. I. — D’un premier genre de réfutation.

[Argument tiré des caractères opposés du fini et de l’infini.)

H. — Réfutation plus générale.

(Argument lire du fait de la responsabilité, comme

impliquant la subsistence individuelle.) a) Première forme de l’argument. 6) Autre forme du même ai-gument.

III. — Remarques et explicatii)ns.

1) L’argument contre le ponthéiame et la possibilité de II ncarnation.

2) Le mèuje argument et la possibilité de la Trinité.

C. Le panthéisme et l’orthodoxie.

BlBLIOGHAPHlE.

DÉFINITION GBNÉRALB DU PANTHÉISME. Le rANTHÉl » ME DES FOÈTKS ET GBLUI DUS rUILOSOl’HKS

Le panthéisme peut èlre défini d’une manière générale et encore provisoire : 1a doctrine qui admet i’unité ou, ce qui revient au même, i’ideulilé du monde et de Dieu.

Laissons de côté ce que nous appellerons le panthéisme des poètes. Nullement préoccupé de se prouver ni même de s’expliquer, le panthéisme des poêles, qui est celui de tous les rêveurs, ne vise guère qu'à s’exprimer. Il n’implique pas de théorie raisonnée ; il consiste dans le sentiment vague qu’une même poussée de vie anime l’homme et la nature, que toutes les essences sont fraternelles, qu’intimement lié dans ses parties l’univers fait un tout, et qu’il est le Tout.

On trouve des formules de ce panthéisme chez un grand nombre de poètes modernes, chez V. Hugo, Lamartine, Vigny, Leconte de Lisle, la Comtesse de Noailles. — Les vers suivants sontassez caractéristiques :

« Mon àme, abîme-toi dans le couchant vermeil…

Je suis eu tout ; mon souille est dans ce vent <jui fuit ; Mon sang déborde et coule aux veines de ces plantes, Et j’entends mes vieux pleurs, dans ces sources dolentes ; , 1'eiitends mon futur rire.^u chant de ces pinsons, Et c’est ma chair qui va lleurir sur les buissons ! Victoire ! Je n’ai plus rien d’humain dans mon être. L’Ame de l’univers immense me pénètre Comme le grain de sable et l'étnile des cieux ; Je suis une parcelle intégî'ule des dieux : ' Je me sens éternel et juste… etc … »

(Jean Rameau. La Lyre haute.}

Au regard de la raison, le panthéisme des poètes. n’e.riste pas. Un voudrait pouvoir dire qu’il n’existe pas non plus en lui même et que c’est calomnier l’homme que le représenter pensant avec autre chose que sa pensée. Malheureusement ce panthéisme irrationnel existe, et des âmes en meurent. Seulement, comme il exerce son action non par le moyen d’arguments, maisàla manière d’un charme, par l’incantation de ses images, il n’est pas plus susceptible d’examen (lue de réfutation. On 1 eut combattre son influence en opposant à sa fausse beauté la beauté réelle de la vérité ; quant à discuter avec lui, il ne saurait en être question : ce serait le sommer de fournir ses [ireuves, tout au moins d'énoncer avec précision ses thèses ; s’il le faisait, il ne serait plus lui-même : nous aurions en face de nous ce que nous appellerons le panthéisme des philosophes.

Celui-ci est dès lors le seul qui doive nous occuper.