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ORDINATIONS ANGLICANES

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faisant connaître rassenlimentro) al (le sa Glace, avec requête pour la consécration et le Pallium de l’Elu.

3. L’iiommag-e pour le temporel du Siège est à faire à Sa Majesté ; le serment à prêter ; les frais ordinaires à payer aux ofSciers de Sa Majesté.

4. La consécration devra être tel dimanche que les cousecrateurs, avec l’assentiment du consécrand, choisiront li’uu commun accord. Et en tel endroit qu’on jugera le plus convenable.

Ce livre n’est 5. L’ordre du

pas établi par le livre du Roi E Parlement. douard est à ob server, parce qu’il n’y en a pas d’autie spécialement institué en cette dernière session du Parlemanl. Les noies de La note de cette

cette marge sont de marge est de Vccri Vécriture de Cecit. turede Parker.

Ce luénioire, qui esquisse la procédure à suivre dans la consécration de Parker, a évidemment été rédigé à l’usage de Cecil et de l’intéressé lui-iuème, afin ([u’ils pussent y consigner leurs observations au cas où ils verraient des modillcalions à introduire dans la cérémonie projetée. Parker n’ajoute qu’une remarque sur une matière importante pour lui, mais sans aucun rapport avec la fonction liturgique. Cecil note deux points essentiels qui demandent considération ; et le premier, c’est qu’il est impossible de se conformer à la légalité telle que la règle l’acte de Henri VIII qui veut qu'à défaut d’archevêque, la consécration soit faite par a quatre évêques du Royaume » ; car « quatre évêques du Royaume », c’est-à-dire quatre évéques en possession légale de leurs sièges à l’intérieur du Royaume, sont alors impossibles à trouver. Ceci montre qu'à la date oii Cecil traçait ces lignes, l'œuvre de la destitution des évéques catholiques était déjà assez avancée pour qu’il n’en restât pas quatre qui pussent, même s’ils l’eussent voulu, procéder légalement à la cérémonie : en d autres termes, la note n’a pu être écrite avant le 30 septembre iSSg, où la destitution (civile) de Tunslall de Durliam réduisit aux trois noms de Bourne, de David Pôle et de Kitchen la liste des évéques alors régulièrement en charge. Le quærendum de Cecil fut, nous le savons, soumis à quatre canonistes et juristesémiuents : leur avis fut d’y pourvoir par une clause Supplenles dont ils rédigèrent le texte, et qui devait remédier suprema auctoritate nostra regia, ex mero motu et certa scientia, à tout défaut légal qui pourrait exister en l’un quelconque de ceux à qui était adressé le mandat royal de consécration. Le rapport qui propose cette solution avec le texte de la clause se trouve au Stale Paper Office (Dom. EUzabeth, vol. VII, Oct. Dec ; voir aussi Estcourt, pp. 80). La Commission royale, munie de cette clause, fut adressée à Kitchen de LlandalT, à Barlow évèquc déposé de Bath et de Wells, à Scory

évêque déposé de Chichester, à Coverdale évêque déposé d’Exeter, à Hodgkins évêque auxiliaire de Bedford, à Salisbury évêque auxiliaire de Thetford, et à Baie évêque déposé d’Ossory. Ce mandat de consécration est consigné dans les Registres de Chancellerie ; il est donc impossible de nier son ab- u solue authenticité. Et comme d’autre part l’authenticité du mémoire annoté en marge par Cecil et Parker est elle aussi indiscutable, on ne peut plus contester sérieusement la réalité de la consécration célébrée à Lambeth le 17 décen>bre 155g. Car une fois prouvé que Cecil, Parker, et la Reine même, qu’ils représentaient soit comme Secrétaire d Etat soit comme Archevêque élu, comptaient sur une consécration comme celle que pré vojait ce mémoire, une fois établi que les destinataires des lettres royales — ou quatre quelconques d’entre eux — furent requis d’accomplir cette cérémonie, comment pourraiton encore raisonnablement mettre en Joule la véracité du Registre de Lambeth, qui ne fait que relater l’exécution du projet ainsi formé? Ces témoignages sutBsent, senible-t-il, pour le but du présent article ; d’ailleurs on trouverait dans Estcourt (Joe. cil.) d’autres conlirraations du fait.

U est un point secondaire, il est vrai, qui peut prêter à discussion : la note du Registre en sa forme primitive mentionnait-elle Barlow comme le consécrateur unique et les trois autres seulement comme ses assistants, ainsi que le prescrivait la coutume et le langage même du rituel anglican, ou bien cette note fut-elle conçue dès l’origine en sa forme actuelle, qui présente les quatre prélats ofliciant sur le pied d’une complète égalité? Sur cette question on trouvera encore le pour et le contre dans Estcourt, mais elle a trop peu d’importance pour que nous nous y arrêtions ici. Si vraiment on employa quatre consécrateurs à la fois, il faudrait sans doute chercher le motif de cette anomalie exceptionnelle dans un certain souci d’estoinper le mieux possible ce qui dans la situation de Barlow pouvait paraître peu régulier. Car, comme on peut l'établir avec certitude, c’est Barlow qui tenait dans la cérémonie le rôle principal ; mais c’est pareillement là une question que nous laisserons de côté, en renvoyant encore ceux qu’elle intéresserait à Estcourt qui l'étudié avec grand soin. Pour nous, il nous suffit d'être (ixés sur un fait indiscutable, c’est que la forme employée en cette circonstance, comme dans toutes les consécrations d'évcques anglicans, depuis cette date, fut celle de l’Ordinal d’Edouard VI, et qu'à plusieurs reprises l’autorité suprême de l’Eglise catholique a déclaré cette forme absolument insuffisante pour une consécration valide. Après la publication de la bulle Jpoftolicæ curae, tous les petits problèmes secondaires, comme ceux que nous venons de signaler, ne sauraient plus garder pour nous qu’un intérêt d'érudition historique.

Bxamen de la question de la consécration de

BarloTV. — Nous pourrions, pour le même motif, nous dispenser de mentionner une autre question : celle de savoir si Barlow, le principal consécrateur de Parker, était lui-même en possession d’un épiscopat valide. Ceux qui voudraient connaître tout le détail (le cette controverse fort complexe pourront encore se référer à Estcourt. qui discute le problème à fond et sans nulle partialité ; et aussi, pour compléter Estcourt sur un ou deux points, à une publication plus récente de la Catholic Truth Society, intitulée : lieasons for rejectiiig Anglican Orders, et composée par l’auteur du présent article. Si nous donnons ici un résumé sommaire des points en litige, c’est à cause de la grande place qu’a tenue