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1199

ORDINATIONS ANGLICANES

J200

Nom

Etienne Rousbam

Jean Lugar

François Walsingham

Humphry Leach

Jean Goodman

Hugues-Paulin Gressv

Eliennefioiïe

Jean Massey

Jean Placide Adelham

Jacques Clifton

Avant sa conversion :

Il juin 1580. — Dlaireê de Douai^ Concertatio Ecclesiæ Cath., Dodd^ Challoner.

Ordonné par les hérétiques. Ministre à Sainte-Marie d"Oxford, Arriva à Heims le 23 avril 1581. — Diacres de Douai, Challoner.

Minisire à Cannock, dans le comté de Stafford. — Challoner,

Ordonné prêtre par Heaton, évéqued’Ely, en 1603. Il rend compte lui-même de sa conversion dans Searcfi made into niaiiert opieligion. Reçu au collège anglais de Rome le 27 oct. 1606. — Archives.

Vicaire de St.llimund d «  Shrewsbury, puis cliapelain de CliristChurchàOiford. — H’ood, dans son Aihenae. Reçu au Collège anglais de Rome eu 1609. Archives.

Ministre de l'église d’Angleterre. Challoner. Porfe ce titre dans la Remontrance du Parlement du 29 janvierl639 (vieux style).

Prébendier de Windsor et doyen de Leighlin en Irlande. — Wood, dans Athenae.

Ecclésiastique anglican, chapelain de l’archevêque Laud. — PrideauXj Dodd, Le Quien.

Diacre dans l'église anglicane et doyen de Christ Church à Oxford, — Dodd, Wood dans son Athenae. Constable, p. 369.

Ministre protestant. — Challoner. Oliver dans ses Collections.

Ministre de l’Evangile. Possède un bénéficeparoissial. Reçu à titre de laïc au Collège anglais de Rome, le 16 oct. 1702, — Archives.

Dans l’Eglise catholique :

le 25 mars 1581. — Diaires de Douai.

Diacre à Soissons le 21 sept. 158LPrétreà Soissons, le 27 sept. 1581. — Diaires de Douai.

Prêtre en 1601. -Diaires deDouai.

Sous-diacre à Rome, le 30 mars 1608. Diacre ii Rome, le 5 avril 1608. Prêtre à Rome, le Î2 avril 1608. — Archives du Coll. anglais de iîomc. Voir. appendice.KXVIII.

Sous-diacre à Rome. le 17 mars 1612. Diacre à Rome, le 6 avril 1612. Prêtre à Rome, lê 21 avril 1612. — Archives, Estcourt : Appendice XXTII.

Jugé et condamné comme prêtre d’un séminaire en 1640. — Challoner.

Bénédictin à Paris. Prêtre et missionnaire en .Angleterre ; chapelain de la i-eine Catherine deBragance. — Dodd.

Ordonné à Paris. — Dodd, Le Quien.

Réordonné par l'évéque d’Arras. — Constable.

BénéJictin à Paris. Jugé et condamné comme prêtre d’un séminaire le 17 janvier 1678 (vieux style). — Challoner.

Mort il Rome le 2 janvier 1704. — Estcourt, Appendice ÎCXVIIl.

A la suite de ce tableau, le chanoine Estcourt examine en quelques paragraphes sommaires un petit nombre d’exemples que les prolestants allèguent en leur faveur. Le docteur F. G. Lee cite des cas où des convertis de l’anglicanisme, ayant refusé de subir la réordination, auraient obtenu la permission d’exercer au service des autels catholiques leurs ordres reçus dans l’hérésie. On trouvera dans Estcourt les assertions de certains controversistes anglicans à ce sujet : comme elles ne reposent sur aucune preuve solide, mais sur de simples conjectures et sur des inférenees plus ou moins hasardeuses, nous n’avons pas à nous y arrêter ici.

Nouvel examen officiel de l’ordinal anglican en 1688 et en 1704. — Cette coutume constante et autorisée mériterait déjà par elle seule qu’on lui appliquât, comme a fait Léon XIII, le fameux axiome : Consuetiidn optinia legum interpres. Mais il nous reste encore à mentionner un petit nombre de cas historiques où, pour une raison ou pour une autre, le Saint-Siège concéda une nouvelle enquête sur le bien-fondé de l’usage établi. Ces cas sont pour nous d’une importance toute spéciale : ils nous permettent de pénétrer les motifs qui, dans l’aflaire des ordinations anglicanes, ont dirigé le Siège Apostolique. Car celui-ci, on le sait, n’a point coutume de publier avec ses décrets les raisons des conclusions doctrinales ou des mesures pratiques qu’ils imposent, mais compte sur la confiance que les fidèles auront en son autorité et en l’assistance quc Dieu lui accorde. La bulle Apostolicæ ciiræ de LiioN XIII fait allusion à deux enquêtes de ce genre, datant respectivement de 1685 et de 170^. L’une eut lieu à propos d’un jeune calviniste français, dont le nom n’est pas donné, qui, ayant passé en Angleterre, y reçut la prêtrise suivant le rite anglican, et qui, réconcilié ensuite avec l’Eglise, demanda s’il était libre de se marier. Une telle question équivalait évidemment à demander si son ordination était ou non valide aux yeux de l’Eglise romaine. L’autre enquête se fit pour Jean Clément Gordon, qui avait reçu tous les ordres anglicans, y compris l'épiscopat, des mains d’un évêque épiscopalien écossais de Glasgow, luimême issu de la succession anglicane. Pour le premier de ces cas, la décision fut : Dilata ad mentem, c’est-à-dire : « Laissons cette question pour le moment », — solution facile à expliquer. C'était l'époqxie où Jacques II, monté depuis peu sur le trône, travaillait à améliorer la situation des catholiques en. gleterre, ou même à ramener son royaume à la vraie religion, et peut-être jugeait-on préférable de ne pas ajouter aux difficultés de l’heure, en Iran-chant sans nécessité ce point de controverse. Quant à l’affaire de Jean Clément Gordon, un décret fut rendu — et cela non pas au nom de la Sacrée Congrégation mais au nom du pape —, décidant que

« Johannes Clemens Gordon ex integro et absolute
« ordineturad omnes ordinesetiam sacros, et præci<i pue presbyteratus, et quatenus non fuerit confir<i matus, prius sacraræntum conûrmationis susciB piat ».

Rapports de Genetti Casanata, et d’autres consulteurs. — Ce ne fut pas sans examen préalable qu’on en vint à ces conclusions. La marche de ces enquêtes — disons mieux : de cette enquête, car les pièces amassées en 1 684-1 685 resservirent et s’accrurent dans le procès de l’joi — nous est indiquée dans la bulle Apostolicæ ctirae, et un peu plus au long dans la Vindicatinn des évêques catholiques anglais. On trouvera cités dans les appemlices de Rome et Cantorhéry du P. Brandi tous les documents sur lesquels se fondait le jugement du Saint-Siège :