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MONISME

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Physicæ Perscriitiitiones (Varis, 1511). — Denifle et Châtelain, C/iarlulariiim l’iih-ersilatis Parisiensis (Paris, 188<j). — Pierre DunEM, /e Sislème du Monde, llistoiie des doctrines cosmogoniques, (Paris, Herraann, igiS, 5 vol.) ; Commentaire aux Principes de lu l’Iiennodynainiqne (dans le Journal de Malliématifjues pures et appliquées, ^' série, t.VIII, 1892) ; — lissai sur ta A’otion de Théorie Physique de Platon à Galilée (dans les Annales de Philosophie Clirétienne, Paris, i(jo8) ; — La Physique néoplatonicienne au Moyen Age (dans la Jieiue des Questions scientifiques, Louvain, octobre iQio) ; — le mouvement absolu et le niotivement’relatif (dans la He^'ue de Philosophie, ujoif) ;

— Un précurseur français de Copernic (dans la Revue générale des Sciences, 20 novembre igoij).

— H. Paye, Sur l’origine du Monde, Théories cosmogoniques des Anciens et des Modernes (Paris, Gauthier- Villars, 1896).— Hieronymus Fhascatou, Homocentricorum, sive de Stellis, Liher anus (Venise, 1535). — Gai.ilro Gamlei, Traltulo délia Sfera Cosmograpa (Home, 1656, et t. H de ses Opéra, Padoue, 17^/))- — Guillaume de Conxiies, Philosophicarum et asironomicarum Institutionum Liliri très (Migne, P. L., t. XG, col. 1127-1178 [Bède], et t. GXXII, col. 89-102 [Honoré d’Autun]).

— Georges HoRsT DE ToRCiU, Tiactatns in arithnieticain Logisticam (Wittemberg, 1604, ms.). — Jean de Jandu.'^, Aculissimæ Quæstiones in Duodecini Liiros Melapitysicæ ad Aristoielis et magni Commentatoris intentionem dispatatae. — Joannes JoviANUs Po.vtands, De Rébus Cælestihus (Xaples, 151 2 ; Venise, 1619, lîàle, 15/Jo). — Jean Kepler, Epilome Astronomiæ Copernicanæ (Lentiis ad Danubiuin, 1598 ; Francfort, 1861) ; — Prodromus Dissertationum cosmographicarum, conlinens Mrsterinm cosmographicuni de admirahili proportionc Orhium cælesliuni (Tubingue, 1596 ; Francfort, 1858). — Lefèvre d’Etaples, Introduclorium astrononiicuni, Theorias Corporum cælestium complectens (Paris, 1503), intitulé aussi : Aslronomicum Theoreticum (Paris, 1510, 1515, i, ")17 ; Cologne, 1516). — Lorentz, Considérations élémentaires sur le Principe de Helati’ité (dans la Revue générale des Sciences, 25" année, n° 5, 15 mars 191.' ! , p. 179-18C). — Tb. H. Martin, Mémoires sur les Hypothèses astronomiques des Grecs et des Romains (dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, t. XXX, 2* partie, 1881). — Philippe Melanchton, Initia Doctrinæ physicæ (Wittemberg, 1649, 1550). — Maimonide, Le Guide des Egarés (traduction française par S. Munk, 3 vol., Paris, 18561857). — Cari Neumann, Ueber die Principien der Galilei-Neiton’schen Iheoris (Leipzig, 1870). — Isaac Newton, Philosophiæ naturalis Principia mathematica. — Nicolaùs de Cusa, De docta Ignornntia (Bàlc, 1576). — Augustinus Nipho, Aristoielis de Cælo et Mundo Libri quatuor, e græco in latinum cunversi, et præclara aucti e iposilione (Venise, 16^9). — Augustin Ohegio, Ad suos in universas Theotogine Partes Tractatus philosophicum Præludium (Rome, 1637). — Nicole Orbsme, Traicté de l’Espère (Bibl. Nationale, fonds franc, ms. n° 565, io83). — Paul Painlkvé, La Mécanique (article de la collection : De la Méthode dans les Sciences, Paris, Alcan, 1906). — Emile Picard, De la Science (article de la collection : De la Méthode dans les Sciences, Paris, Alcan, 1909). — Pierre d'.Vbano, I.ucidator Astronomiae (Bibl. Nationale, fonds lat., ms. n' 2698, fol. 99- 125). — Henri PoiycvnÉ, Hypothèses cosmogoniques (Paris, 191 1) ; — La Science et l’Hypothèse ;

— Science et Méthode. — Erasme Reinhold, Prutenicæ Tahulæ cælestium Motuum (Wittemberg, 1551) ; Theoriæ novæ Planetarum Georgii Purbiichii plurihus /iguris auctæ et illustratae scholiis (Wittemberg, 16^2 ; Paris, 1556, 1557, 1558). — Joacliim Riiæticus, De l.ibris Revolutionum. .. Copernici… Narratio prima (Genadi, 15.'(0 ; Thorn, 1873). — Ernest Renan, Averroés et l’Ayerroisme, essai historique (Paris, 1852). — Jean ScoT Ehiqène, De Divisione Naluræ (Migne, P. L., t. CXXII). — F. Sylvestre de Phierio, O. P., //( novas Georgii Purbachii Theorius Planetarum Cornmentaria (Milan, 1514 ; Paris, 1515). — S. Thomas d’Aquin, Expositio super Libros de Cælo et Mundo.

Maurice Potron.


MONISME. — I. Origine du mot et ses significations diverses. — L’origine est récente et les sens multiples : i) même restreint à l’ensemble des choses créées, il est antiphilosophique : 2) dans un sens particulier et rarement en usage, il n’est pas nécessairement entaché d erreur ; 3) au sens absolu, il admet une interprétation, soit purement logique, soit ontologique ; c’est à ce dernier point de vue qu’il est directement étudié dans cet article.

II. Monisme moderne ; ses rapports avec l’athéisme ET LE PANTHÉISME. — f.e monisme n’a plus aujourd’hui la rigidité de sa forme primitive et ne nie point la réalité des distinctions phénoménales. — A la différence de l’athéisme, il n’exclut Dieu que par prélérition. iXous le distinguerons du panthéisme par son point de départ et sa méthode.

HI. Monisme humanitaire et sociologique. — La

« religion de l’humanité », défendue surtout au siècle

dernier par Saint-Simon, Fourier, Leroux, Comte, Proudhon, etc., inspire encore le sociologisme positiviste contemporain ; mais, sans doctrine métaphysique définie, elle échappe par suite, en tant que système unitaire, à une discussion de principes. Cette discussion ne portera donc que sur les divers monismes à forme philosophique ou scientifique.

IV. Monisme idéaliste. — L’idéalisme le plus intransigeant n’exclut pas d’ordinaire l’existence de Dieu, personnel ou non : même quand il prend la forme d’un monisme athée, il n’e.xige pas de } éfutation spéciale.

V. Monisme spiritualiste. — A. Sous cette qualification paradoxale de spiritualisme, c’est un véritable monisme athée qu’a soutenu Vacherot, sinon dans l’Histoire de l'école d’Alexandrie, du moins dans la Métaphysique et la Science. Résumé du système : l’Etre parfait n’est qu’un idéal et ne peut exister ; le seul Etre réel est le Cosmos, c’est-à-dire l’existence universelle, notis apparaissant sous la variété infinie des formes qui la manifestent. Modifications apportées à la doctrine par le Nouveau Spiritualisme de l’auteur.

R. Réfutation. — 1) Il est faux cfue la perfection soit un obstacle à l’existence ; origine de l’erreur de ]'acherot sur ce point. J) Sa théorie de l’Etre réel est construite a priori et aboutit à des contradictions : l’Etre universel se développe en vue d’un but qu’il ignore : son existence d’abord purement virtuelle s’actualise par elle-même ; le progrès est attribué à une abstraction. En résumé, Vacherot ne fait que traduire le positivisme en langue métaphysique et encourt ta plupart des reproches qu’il adresse, souvent injustement, à ses adversaires. Le Nouveau Spiritualisme lui-même ne dépasse guère le panthéisme et n’est spiritualiste que d’intention.