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MOÏSE ET JOSUÉ

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XXII, la ; Vulg. 13] (Deui., xvii, 14-20) ; I Chron., xiii,

2 (Num., XXXV, 1-8) ; I Chron., xv, 4-15, xxin(7VHm., m ; n- ; xviii) ; I Chron., xvi, 40 OVHm., xxviii, 3-8) ; I Chron., xxiii,. 29 » (iei'., xxix, 6-9) ; I Chron., xxiii, 31 (£. »., xxviii, 9, II, 19-215, 27-30 ; XXIX, 2-5, 8-1 I, etc.' ; I Chron., xxviii, 4 (Gen., xlix, 8-12) ; etc.

£) Constatations analogues au sujet du règne de

Salomon (I Jleg., i-xi ; II Chron., i-ix). D’abord relation si étroite entre le Temple (I lieg., vi ; H Chron.,

III, iv) et le tabernacle (Ex., xxv, i-xxxi, 1 1) que les critiques regardent la description du tabernacle coninie faite d’après celle du Temple. Ensuite, nombreux points de contact entre le discours de Salomon au jour de la Dédicace et les livres mosaïques : cf. I iîe^., viii, 29 (/>ei(/., xii, 11) ; viii, 31, 32 (iei., v,

I ; Dent., xxv, 1) ; vni, 33, 3/| (Lev., xxvi, 17) ; viii, 35, 36 (2. ei'., XXVI, 19) ; viii, 37-40 (/.ci'., xxvi, 23 sv.) ; viii, 46-50(iei'., XXVI, 33).

54. — Ç) Après le schisme, tout devait contribuer à détaclier le royaume du Nord de Jérusalem et de ses usages. Or, malgré tout, les écrits mosaïques sont reçus et jouissent d’une grande influence dans la région scliismatique. On en a une preuve dans l’histoire d’Elie et d’Elisée : cf. I /^e^., xviii, 33, 38, etc. (iei'., I, 6-8 ; ix, 24 ; Deut., xviii, 5, 20) ; I Beg., xxi,

3 (iei'., xxv, 23 ; Num., xxxvi, 8) ; xxi, 10' (Deut., xvii, 6, 7 ; XIX, 15) ; XXI, io'> (l.ev., xxiv, 15, 16 ; £'.<., XXII, 27, Vulg. 28) ; II Heg., IV, I (iei'., xxv, Sg) ; iv, 16(6'e ; i., xviii, 10) ; vii, 3 (Lev., xni, 46). Mais les références abondent surtout dans les écrits des prophètes, et non seulement jiour le Yahuisie eil’Elohistf, mais encore pour le Veiitéronome. On 3' trouve mention : de la prévarication d’Adam (0*., vi, 7), de la destruction des villes coupables (Os., xi, 8 ; Am.,

IV, 1 1), de divers épisodes de la vie de Jacob (Os., xii, 5, 13 [Vulg. 4, 12] ; Am., I, II), de la sortie d’Egvpte {Os., Il, 16, 17, 20" [Vulg. 14, 15, 18=1] ; VII, 16 ; IX, 10 ; XI, 1 ; xii, 10 [Vulg. 9], 14 [13] ; xiii, 4, 5 ; ^m., 11, 10 ; III, i ; V, 25 ; IX, 7), des châtiments réservés à la désobéissance à la Loi (Os., iv, 6 ; Am.. ii, 4), de préceptes particuliers, parfois d’importance secondaire, concernant les fêtes (Os., 11, 13 [Vulg. i i] ; xii, 10 [Vulg. 9] ; Am., v, 21 ; VIII, 5, 10), les sacrifices (Os., IV, 8, 9 ; V, 6 ; VI, 6 ; ix, 4 ; Am., iv, 4, 5 ; v, 22), la distinction des aliments (Os., ix, 3), le nazaréat (Am., II, II, 12), la reddition des gages (Am., 11, 8), la fixité des bornes (Os., v, 10 ; cf. Deut., xxvii, 17), le respect des prêtres (Os., iv, 4 ; cf. Dent., xvii, 12). En tenant ce langage, les prophètes ne font pas seulement allusion à des données traditionnelles ; ils connaissent des lois écrites (Os., viii, 12) et diverses aflinilés de style sont caractéristiques : cf. Os., 11, 10 [Vulg. 8] (Deut., va, 13) ; ii, 19 [17] (Ex-., xxiii, 13) ; IX, 10 (Deut., xxxii, 10) ; xi, i (^.r., iv, 22) ; xii, 6 [Vulg. 5] (E.r., iii, 15) ; Am., ni, a(/>c » ^, xiv, 2) ; iv, &^, 8, g^, 10 (Deut., IV, 30 sv.) ; v, 11 (Dent., xxviii, 30). — n) On s’attend bien à ce que les références soient plus nombreuses dans les livres d’origine judéeune. On les trouve dans les écrits historiques :

II Chron., xvii, 7-9 ; xxiii, 11 [II ïteg., xi, I2] ; xxxiv, 14-32 [II Beg., XXII, 8-xxin, 3]. Mais elles sont plus fréquentes dans les livres prophétiques. On peut s’en rendre compte à propos d’y*., i ; cf. i, 2(Deut., xxxii, 1-6) ; I, 2^ (Gen., XII, 2 ; Ex., iv, 22 ; Deut., xxvi, 19 ; xxxn, 20) ; I, 3, 4 (Gen, xxxii, 28 sv. [Vulg. 27 sv.] ; Ex., XIX, 5, 6 ; Deut., i, 8 ; xiv, i ; xxvi. 18) ; i, 5-7 (iei'., xxvi, 33 ; Deut., xxviii, 33, 35, 50, 5î) ; i. 7'-, 9 {Gen., XIX, 1-29 [noter le terme consacré du vers. 7I' qui se retrouve fle » r, xxix, 22, Vulg. 21 ; Aju., rv, 11 ; Jer., L, 40]) ; i, ii-15 (Ex., xxxiv, 28 ; Deut., xxsi, II) ; I, 16, 17 (Ex., xxii, 21, 22 [Vulg. 22, 23j) ; i, 19 (Z ?eu/., xxviii, 3 ; xxx, 15, 19). Les allusions sont aussi nombreuses dans la suite du livre d’Isaïe. On en

pourrait relever de semblables dans les écrits de Jérémie, d’Ezéchiel, des prophètes du retour (Aggée, Zacharie, Malachie) et rejoindre ainsi la période à laquelle les critiques placent la rédaction définitive et la diffusion du Pentateuque. Mais il est d’autant plus inutile d’insister que ces critiques eux-mêmes admettent des affinités entre Jérémie et le Deutéronome, entre Ezéchiel et les parties les plus fondamentales du Code sacerdotal. — 6) On peut donc conclure avecFr. Delitzsch (Z)/e Genesis, 2' éd., 1853) que « les livres historiques, prophétiques [didactiques et poétiques[ d’Israël ont leur fondement et leurs racines dans la Loi de Moïse » (cité dans F.Vigouhoux, Les Lii-res Saints…, III, p. 14).

55. — G. Arguments intrinsèques. — Ils sont tirés du contenu même des documents. — à) C’est une série de textes témoignant de Vactnité littéraire de Moïse. D’abord E.r.. xvii, 14 ; xxiv, 4 ; xxxiv, 27 ; Num., xxxiir, 2, qui ne se rapportent qu'à des sections nettement déterminées. Quant à Deut., 1, 5, il annonce Vexplication (hfi’er) d’une loi qui, nécessairement antérieure, ne peut être que la partie légale à'Ex.-Num. On a encore Dent., xxviii, 58-61 ; xxxi, g-13, que certains exégètes, il est vrai, entendent du ^e Deiitéronome, mais que d’autres interprètes, soit l)ar des arguments directs, soit à l’aide de déductions, appliquent à tout le Pentateuque. — b) C’est ensuite Vanité du litre, sensible dans le plan d’ensemble et dans une multitude de détails ; elle est telle qu’elle ne peut s’expliquer que par l’unité d’auteur. On sait que les critiques en mettent la réalisation au compte du rédacteur sacerdotal (Rp). — c) C’est en troisième lieu le but poursuivi dans le livre, but si précis qu’il nous permet d’en indiquer la date et, par voie indirecte, d’en nommer l’auteur. On a manifestement en vue dans la Genèse, en rappelant les promesses divines, en énumérant les litres acquis à la possession du pays de Canaan, de décider le peuple à quitter la fertile Egypte pour les aventures d’une conquête laborieuse. Les récits de l’E.rode et des .ombres tendent, en rappelant encore les promesses, en consignant le souvenir des interventions du Très-Haut, à calmer le peuple irrité par les souffrances du désert, à entretenir sa persévérance, à vaincre ses résistances. Ces données nous ramènent à l'époque de Moïse, elles nous ramènent à lui. Un auteur de date tardive n’aurait pas recueilli tant d’anecdotes défavorables aux ancêtres. De même, la disposition des législations, dans lesquelles, par le mélange des ordonnances cultuelles avec les prescriptions morales ou sociales, on s’applique à mettre en relief le caractère unique de la constitution politico-religieuse d’Israël, invite à les regarder comme remontant aux origines mêmes de la nation. — d) On insiste enfin sur des faits spéciaux, inexplicables en dehors de l’hypothèse de l’authenticité mosaïque : caractère progressif et lacunes dos législations, inexplicables si ces législations avaient vu le jour dans une société déjà constituée ; traits nombreux qui reportent le lecteur au temps de Moïse, au désert, avant l’entrée en Canaan, peu après la sortie d’Egypte ; certains archaïsmes de langage, parmi lesquels l’usage du pron. de la 3* pers. sing. masc. (hù ') pour les deux genres. — e) Tous ces arguments, qu’on les étudie chacun en particulier ou qu’on en examine la force cumulative, aboutissent à établir victorieusement la thèse de l’authenticité mosaïque substantielle du Pentateuque.

2" Prise en considération de certaines données de la thèse des critiques

56. — A. Au Congrès de Fribourg. — a) II était facile de constater, et ou l’avait fait, que plusieurs