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MARIE, MERE DE DIEU

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souvent iniidèle de Rufln : or il faut avouer que le texte de Rulii. ne renferme pas le dcveloppeiuent auquel a fuit allusion Socrate.

Nous ne ferons pas état de VEpistola synudica du concile d’Antioche (26^) à Paul de Samosate, qui nous a été conservée sous le nom de saint Denys d’Alkkandbib, el où le mot 0sotox « ; revient plusieurs fois, Mansi, Concilia, t. I, p. io33 sqq., car cette pièce est généralement reconnue apocryphe. Voir Hbi-ble-Lbclercq, Ilistuire de » Conciles, t. 1, p. 198.

D’ailleurs la tradition alexandrine ne tarde pas à se prononcer nettement pour l’emploi de l’expression fc)EîT5>tî ;.

Selon Philippe de Sidè (1" moitié du v* siècle), PiBRius, chef de l'école catéchétique d’Alexandrie au début du iv" siècle, était l’auteur d’un Aoyo^ tte/si-li 0ÎÎTC/C1U. Fragments de Philippe de Sidè, édités par DE BooR dans Texte und Untersuctiungen, V, ii, p. 105-184(1888).

Nous avons cité plus haut des textes très expressifs de saint Pierre d’Alexandrie, l'évéque martyr (j-311). notamment un texte syriaque, d’oii il est permis de conclure à la présence du mot © « toz^î dans le grec original (col. l’jk) Saint Alexandre d’Alexandrie (-[ 828), qui fut l’un des Pères du concile de Nicée, écrivant à Alexandre de Constantinople au début de la crise arienne, dit en propres termes (ap. Thi' : odoret, //. E., 1, iv, 5^, P. G., XVIII, 568 G) :

Nous croyons à la résurrection d’entre les morts, dotit Notre-Seigneur Jésus-Christ fut les prémices, ayant revêtu réellement et non en apparence un corps pris de Marie mère de Dieu.

… 'Ex vmpôiv « y « Tr « ïly oi'ëv-lM&v, ^^ Oi~aip'/r,-jiyo’JVJ à lùpiOi

Saint Athanasb ({- S^S), Oratio III contra Arianos, xiv. XXIX. xxxiii, P. G., XXVI, 349 C, 385 A, SgS B ; Ve Incainatione Dei Verhi et contra Arianos, viii. XXII, P. G., XXVI, 996 A, 1025 A ; Devirginitale, iii, P. G., XXVIII, 256 G.

PsEUDOATHANASE, Or, IV contra Arianos, xxxii, P. G., XXVI, 519 li ; Contra Apollinarium, II, iv. xii. XIII, P. G., XXVI, 1097 G, iiiS C, 1116 B.

DiDYME l’aveugle, d" Alexandrie (}- 3y8) De Trinitate, I, xxxi ; II, iv ; III, vi. xli, P. G., XXXIX, 421 B, 481 C, 484 A, 848 G, 988 D.

Les Eglises de Syrie et d’Asie Mineure saluaient Marie du même nom.

Saint EusTATUE d’Antioche, autre grande figure du concile de Nicée, commente dans une homélie la parole dite par Jésus à Marie du haut de la croix, et ajoute : « Dès lors le disciple prit cht2 lui la Mère de Dieu » (fragment syriaque édité par Pitka, Analecta sacra, t. IV, p. 210).

On retrouve le mot Qsorii^c ; dans l’homélie éditée sous le nom du même Père par K. Gavalleha,.'>'. Eustatkii episcopi antiocheni in Lazariim, Mariam et Martham homilia christologica, 18, Paris, igo5.

L’empereur Gonstantin — ou l’auteur du discours qu’Eusèbe lui attribue —, affirmait sans ambages la maternité divine de Marie, comme une chose connue de tous. On remarquera l’arôme tout païen de ses expressions conservées par Eusèbe, Oratio ad sanctoruni coetuni, xi, P. G., XX, 1266 A : Xwpij -/àpToi.

y-opr, ,

Eusèbe lui-même (-] 340) parle de la bonne nouvelle portée par l’ange à la Mère de Dieu, Contra Mar rellum. II, I, P, G.. XXIV, 'J77 B : Eùay-/£/iÇs/^.£vî : j Tr, i

Hi^T./^i/. Au sujet de la munificence de l’impératrice Hélène envers le sanctuaire de Bethléem, il écrit,

De Vila Constantini, III, xliii, P, G., XX, no4 A :

lîaTiy c^ y ; Ô£07£C£(jTaT>î r-/ii &£oràxou t/, v xuyi^iv fivvjpiavi 6au/j.v.Œrot^ /.c/.Tixo’jpisi. — Gf. In Psalm. cix, 4> P- G., XXIII, 1344. — Pour Eusèbe, (àicxixoi n’est pas une simple épilhète, mais proprement une appellation de Marie.

Un des gricl’s de l’empereur Julien l’apostat(-i- 363). contre les chrétiens, était qu’ils avaient toujours ce nom à la bouche. GvniLLE d’Alexandrie, Contra Iulianum,. VIII, P. G., LXXVI, 924 D : 'A ;  ; ù t)ècii, yr)Ti.v lîu/iavo ; , ix %eoù xa&' û/Aàç è A070 ; iurt, xc/St zr, ^ oùcrifxi èçé^u toù Ilar^o' ; , &îOTdxov ùpisc^ xvO' 6rou rr^y Ilv.pOivov titai f/KT :  ; lliB ; yUp « v réxoi Qem a.-j6 pomoi "iiutt. xa.O' ii/^ài ; Saint Basile (-{- 368), IJom, in sanctam Christi generationem, iii, P. G., XXXI, 1468B.

Saint Grégoire de Nazianzb (-j- 389), Or. xxxix, i, P. G., 80 A ; Ep. Ad Cledontum, p. G., XXXVII,

177 G : Ei' Tiç où diOTOxyj t> : j à.-/ir ».-j }A’xp(y : j l17ro/K/uC « » 8t,

jjw/sij èiTi T>75 teTV7To ;. Le même docteur n’est pas moins expressif dans ses poésies. Il montre Dieu conçu et naissant de la Vierge. Carmina theologica, I, x. De Incarnalione, adversus Apollinarium, w. 21-24, 49 :

'Ey ycf.p à.yvrj TTapôivu KuifjxeTXi re xai "npoépyizv.t. 0£o ;.

O’j.01 OcO'î Tfi XVÀ fîpOTC^, C61^Wy jUt ' Ô/.OV,

1 104 vooùfj.evdi Te xcfi 6pdip.£V01*

T(4 Y) Qsoù yévvy^'7Il SX f^ç n

y.pfjz’jou ;

Saint Grégoirk de Nysse (-j- 394), In Christi resurrectionem Or. 11, P. G., XLVI, 648B ; Or.v, In Christi resurrectionem, P. G., XLVI, 688 C :

De même que Marie, mère de Dieu, vierge étrangère à l’hymen, sans le dénouement de ! a douleur, par la volonté de Dieu et la grâce de l’Esiirit, mit au monde le Créateur des siècles. Dieu Verbe de Dieu ; ainsi ia terre, de son propre sein, comme dénouement des douleurs de mort, rendit sur l’ordre (divin) le maître dos Juifs : car elle ne pouvait retenir ce corps devenu véhicule d’immortalité.

Ep. iii, P. G., XLVI, 1024 A, non content d’approuver le mot Oiorixoi, Grégoire réprouve le mot àvBpanoToxoi, employé par certains novateurs : M/ ; t/, v v.yiy.v Wa.pOho-j Tr, v OsOTOxov i : ÔJp-Y171 rtç rip.dv xv.l àv^^wTTOTCxov etTTErv, OTiEp àxojopiv Ttvv-i è? aùràiy àcet^ij ; '/éysiv ',

Saint Cyrille de Jérusalem, Cateches., x, 19 (en 348), P. G., XXXIII, 685 A.

Dès lors, on comprend saint Cyrille d’Alexandrie, au temps du concile d’Ephèse, écrivant à Acacb de Bérée, Ep. xiv, P. G., LXXVll, 97 A B :

Que ferons-nous, frappés d’anathème dans l’Eglise orthodoxe avec les saints Pères ? Car je trouve dans leurs écrits que l'évoque d’illustre mémoire, Athanase, a souvent appelé.Marie mère de Dieu ; de même notre bienheureux pore Tliéupliile, et beaucoup d’autres saints évêques de ces temps- là ; Basile, Grégoire, et aussi le bienheureux Atticus. Aucun, dis-je, des Pères orthc-doxes n’a craint de l’appeler mère de Dieu, puisqu’on vérité l’Emmantiel est Dieu. Ainsi les saints Pères qui sont devant Dieu, sont anolliènip, et avec eux tous ceux qui suivent la doctrine de vérité.

Parmi les cinq noms mentionnés dans cette lettre, figurent deux patriarches d’Alexandrie (Athanase et Théopuile), et deux patriarches de Constantinople (Grégoire et.tticus). Le cinquième est un docteur de l’Eglise, saint Basile de Gésarée.

Antiociius (évêque) de Ptolémais (-{- 408) cité par par saint Cyrille d’Alexandrie, />e recta fide adregiHfls.x, P. G., LXXVI, I2j3 G.

Ammon (évêque) d’Andrinople, cité par saint Cyrille d’Alexandrie, De recta jlde ad reginas, x, P. G., LXXVI, 1213 D.

Saint Cyrille mentionne, ibid., d’autres Pères