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JEUNE ET ABSTINENCE


dues à M. Lcpin, E. Mangenot, E. Jacquier, L.-Cl. Fillion, A. Durand, etc.

Très importants sont les travaux scientifiques écrits sans intention polémique directe, tels que Les Origines du dogme de la Trinité, do.1. Lehrclon ; La Théologie de saint Paul, fle Ferdinand Prat ; Le Messianisme chez les Juifs et L’Evangile selon saint Marc, du P. M.-J. Lagrange, etc.

lions DE FnANCE : J. N. Sepp, Das Leben Christi, Ratisbonne, iS/|3, traduite en plusieurs langues et souvent rééditée ; P. Scliegg, J’iechs B’iclicr des ieli’yns Jesu, Freiburg i. lî., 1873 ; J. Grinim (et 3. Zalin) Das Leben / « sh 2, Ratisbonne, 18901899 (énorniecompilation en sept volumes) ; M.Mescliler, Das Leben uns. Ilerrn J. C., Fribourg e. ! >.. 1902 (dévote) ; P. Dauscb, Das Leben Jcsu, Miinstcr, 1911.

Plus importantes à notre but sont les parties concernant Jésus Christ dans les ouvrages apologétiques de Paul Sclianz, Apologie des Christentums’vol. III, Fribourg e. H., 1908 ; de G. Esser et J. Mausbacli, Heligion, Christentuni, Kirche, II, Kempten, 1912 ; de Schuster et Holzammer, llandbuch der biblischen Geschichte [éd. J. Scliæfer ], II, Freiburg i. B., 1910.

Il favit rappeler aussi les monographies diversement considérables citées plus haut, en particulier celles de Fr. Tillmann, Hil. Felder. Anton Seitz, K. Braig, Léopold Fonck, Max Meinertz, H. Scliuniaclier, etc.

En langue anglaise, H. Coleridge, The Life of our Life. London, 1869 sqq. (compilation considérable, surtout dévote) ; A. J. Maas, The Life of Christ, Saint-Louis, 1891. — Importants articles de John Rickaby, dans le Montli, oct. 1893 à mai .89/, .

En langue italienne, A. Capecelatro, La Vita di Gesù Crislo, Rome, 1868 (souvent rééditée) ; Vilo Fornari, Délia vita di Gesù Cristo, Roma, 1901 ; Bellino, Gesù Crislo, Turin, igii ; Fiori, Jl Cristo délia Sloriae délie Scritlure, Rome, 1905.

En langue espagnole, outre les ouvrages apologétiques de Lino Murillo, Jesucristo y la Iglesia liomana, Madrid, 1899 ; 5. Juan, Barcelone, 1908 : R.Vilarino, T’iV/n de.V..S". Jesu Cns^o.Bilbao.igia ; Florentine Ogara, La Divinidad de iWS.Jesucrislo, Madrid, igi i.

Parmi les ouvrages Anglicans, très nombreux, le plus utile semble être, avec et après les Outlines of the Life of Christ’-, de W. Sanday, Edinburgh, 1909, le livre touffu, mais riche. d’Alfred Ederslieim, The Life and Times of Jésus the Messiah, London, 1883 (très souvent réédité). F. V. Farrar, Life of Christ, London, 187^, très lu également, est beaucoup plus libéral et moins solidement értidit.

Les travaux de détail sont innombrables ; les principaux ont clé cités plus haut n’ai 4 Protestants coNSBnvATEcns : les Fies les plus connues sont celles de Will. Beyschlag, Leben Jesu, Halle, 1885elde Bernhard Weiss.fliis Leben Jesu, Stuttgart et Berlin, 1882, toutes deux rééditées et traduitesen diverses langues. Lapins récente est celle de t*. W. Schmidt, en 2 parties : Die Geschichte Jcsu erzæhlf, Tahingen, 1899 ; Die G. J. erlæulerl, Tiibingen, igo.’i.

On peut rapprocher de ces Vies, Jésus Christ, sa vie et son temps, de Ed. Stapfer, Paris, 3 vol. 18941898.

Le dernier essai fait chez les PaoTBSTANTS libk-R. vfx semble être, en Allemagne, celui de Oskar

Tome II

HolUmcinn, Leben Jesu, Tiibingen, 190 1. Depuis, renonçant à écrire une fie complète, les critiques libéraux se bornent à des exposcs plus ou moins fragmentaires. Les principaux ont été cités dans la Bibliographie qui termine le ch. II du présent article : supra, n. ai y-221.

Léonce de Ghand.maison.


JEUNE ET ABSTINENCE AU POINT DE VUE DE L’HYGIENE. — Souvent Idn entend autour de soi faire aux prescriptions de l’Eglise concernant le jeûne et l’abstinence l’objection qu’elles sont contraires aux lois de l’hygiène, et on recueille des propos du genre deceux-ci : « Oh I moi, je ne peux pas jeûner, je ne peux pas faire maigre le vendredi, le maigre ne me nourrit pas. Je ne peux pas faire mon carême, il me faut viande matin et soir, sans cela, je ne pourrais travailler et fournir ma tâche. >i

Or, on sait que l’Eglise s’est toujours montrée très large pour les dispenses de jeûne et d’abstinence et n’est sévère dans ses exigences que pour les adultes en bonne santé.

Du reste, il est facile de montrer que les prescriptions de l’Eglise, loin d’imposer desprivations impossibles à supporter, et nuisiljles à lasantédel’liomme, sont au contraire en complet accord avec les données de l’hygiène scienlilique.

II est un fait reconnu de tous les praticiens, c’est que d’une manière généra le on mange trop, on dépasse comme quantité de nourriture la ration alimentaire d’entretien ; comme qualité d’aliments, on force la proportion des protciques par l’abus de la viande. De ces excès de nourriture, decelabusde l’alimentation azotée, résultent les fermentations putrides dans l’intestin. Ces fermentations s’accompagnent de la production de poisons intestinaux, dont l’absorption occasionne de nombreux troubles de la santé : arthrilisme, goutte, diabète, entérite, artériosclérose, au dire des médecins, sont souvent les conséquences des excès de table. El alors nous assistons au spectacle de nos Esculapes imposant à leurs clients des régimes autrement sévères que celui auquel nous soumettait l’Eglise. Le carême, survenant après la période d’hiver, époque des réceptions, des chasses, ne peut être que salutaire, et on a pu dire de lui que s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer.

D’illustres médecins ne sont pas éloignés decroire que la grande fréquence des appendicites même est duc à l’abus de l’alimentation carnée. Rien de plus instructif à cet égard que les statistiques que le grand chirurgien Lucas-Championnière releva dans divers milieux : dans les prisons, où l’alimentation n’est qu’exceptionnellement carnée, l’appendicite est très rare. Encore plus rare dans certaines communautés religieuses. Citons le couvent de Saint Joseph de’Verdun, où l’on n’a pas observé un seul cas d’appendicite de 1888 à 1900. Il en est de même chez les Clarisses de Nantes, soumises au régime lacto-végétarien exclusif. Au contraire, chez les religieuses de riIotel-Dieu de Paris, dont la nourriture comportait beaucoup de viande, cette maladie était relativement fréquente.

On a observé des faits parallèles pour l’entérite. Telle est du moins l’opinion d’un médecin particulièrement compétent sur le sujet, le docteur Combe, de Lausanne.

Voilà le côté hygiénicpie de la question. Xous ne nous étendrons pas plus longuement à ce sujet, ce dictionnaire d’apologétique n’étant pas une revue d’hj-giène. Répondons brièvement à l’objection que le maigre ne nourrit pas son homme. Il sullirail de citer en exemple nos paysans qui, pendant des

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