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JESUS CHRIST

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chet ces grands liomracs la première idée, et souvent beaucoup plus, de presfpie toutes les solutions de détail [iioposées au xvi’siècle par le véritable fondateur de l’exégèse scientiUque moderne des évangiles, Jean Maldonat.

Au moyen âge, c’est surtout l’élude méthodique et suivie des éléments fournis par la théologie conciliaire, elle-même fondée sur les Ecritures, qui progressa. Saint Thomas est, là comme ailleurs, le grand maître. Sa doctrine a été bien résumée dans Le Clirisl d’après saint Thomas d’Aquin, leçons poslhumesdu P. B. Schwalni, O. P., recueillies par le P. Menue, Paris, s. d. ( 1910]’.

Les grands auteurs classiques français, en particulier Bossuet et Pascal, ont écrit sur le Christ des pages immortelles, qu’il est superflu de désigner plus expressément.

213- — Comme il est arrivé souvent dans l’antiquité, les travaux catholiques ont reçu, dans les temps modernes, des attaques rationalistes, un renouveau de vigueur. La lit téi-ature apologétique provoquée par les livres négateurs de David-Frédéric Strauss et d’Ernest Renan a été considérable. M. Albert Schweitzer a relevé les titres exacts de 60 mémoires ou livres publiés durant les quatre années qui ont suivi l’apparition de la première Yie de Jésus de Strauss (1836-18/(0), de 86 publiés pendant les deux ans qui ont suivi l’apparilion de la 17e de Jésus, de llenan (1863-1864) ; voir Von Heimarus zu H’rede, 1906, p. 410-418. Encore ne relève-t-il que la littérature allemande et française, et bien des noms lui ont sûrement échappé. Parmi cette littérature, naturellement hâtive et par conséquent éphémère, quelques travaux méritent encore d’être signalés, par exemple ceux de M. [depuis Mgr] en. Pre^pel, £.ramen critique de la Vie de Jésus, de Renan., Paris, 186^, et du Père.V.Gratry. Les sophistes et la critique. Paris, 18Ô4.

Depuis, les ouvrages plus mûris et plus complets, véritables Vies de Jésus, n’ont pas manqué. Ce n’est pas le lieu de les signaler. Parmi les travaux d’un dessein plus restreint, répondant au contenu du présent chapitre, on peut relever, chez les catholiques, et en faisant la phis large place aux livres provoqués par la crise moderniste :

Mgr E. Bougaud, Jésus Christ, extrait de Le Christianisme et les temps présents, Paris 1874 ; J. M.-L. Monsabré, h.rposition du Dogme catholique, Paris, conférences de 1877-1882 ; Louis Picard, La transcendance de Jésus, Paris, 1906 ;

M. Lepin, Jésus Messie et Fils de Dieu d’après les évangiles synoptiques, Paris, igo4.’igio [ouvrage consciencieux et excellent] ; Christologie, Paris, 1907 ; Jésus Christ, sa vie et son œuvre, Paris, 1912 ; Vincent Rose, Etudes sur les Evangiles, Paris, igod, ’igoS ; J. Mailliet, Jésus Fils de Dieu d’après les f^vangiles, Paris, 1906.

J. Lebreton, Origines, 1910, livre III [capital dans sa brièveté] ;

J. Bourchany, , 1. Tixeront, Conférences apologétiques [de Lyon]. I, Paris, 1910 ; El. Uugueny. Critique et catholique, Paris, 1910 ; P. B, itiffol, /.’Enseignement de Jésus’, Paris, igoS ; P. Housselot et J. Huby, fa religion chrétienne. I. dans Christus, Manuel d’Histoire des religions, ch. xv. Paris, 191 2 ; L. Venard. Les Origines du Christianisme, dans Où

1. Tous les théologiens scolastiques ont tr.Tité ce divin sujet soin forme de commentaires aux 5e/’/tf « (’/'* de Pierre Lombard (L. 1Il Disl. I-2’21. jusque vers la fin du xv siècle et, depuis, en pnrUint Je la Somme de saint Thomas (Part. 111. <[uæst. 1-^îl). Parmi ces auteurs inrioml)rables, il est juste de signaler François Suare^, De Incarnatione.

en est l’Histoire des religions, II, Paris, 191 2 ; A. Leraonnyer, Notre Christ, Paris, igi^.

P. Richard, article Fils de Dieu, (h Dictionnaire de Théologie catholiquedeYacmile.1 Maiigenot, vol. V, Paris, igiS, col. 2853-2476 [histoire complète du dogme] ; J. Rivière, Le Dogme de la Hédemption, étude théologique, Vari ?., ig14. I" partie.

Hermann Schell, f Ar/.s^Hs, Mainz, 1908 ; (discutable en certaines parties] ; Fritz Tillmann, Der A/ensc/ieo50/( « , Freiburgi. B., 1907 ; Anton Seitz.dis Evangelium des Gottensnhn, Freiburg i. B., igo8 ; Hil. Felder. Jésus Christus ; Apologie seiner Messianitæl und Gotlheit, , Paderborn, 19 i i ; Iv.Braig, G. Esser, G. Hoberg, (" :. Krieg et S. Weber, Jésus Christus, Freiburg i. B., 1908, ^rgii ; G. Esser et .1. Mausbach, Religion, Chrislentum, Kirche, vol. II, Kerapten, 1912, liv. VI (F. Tillmann) et VU (G. Esser ) ; A. Ehrhard, Das Christus prohlem der Gegenivart, Mainz, 1914.

A. J. Maas, article lesus Christ, dans la Catholic Encyclopedia, vol. VIII, New-York, 19 10, p. 374-385 ; L. Murillo, Jesucrisio y la Iglesia, Madrid, 1899.

A. Cellini, // valore del titolo « Figlio di Dio i> pressa gli Evangeli sinottici, Rome, 1907 ; G. van Noort, De Christus, zijn Persoon en zijn U’erk, Amsterdam, igii ; R- Spacek, /es « ^ Christ, Messie divin et vrai Fils de Dieu d’après les évangiles synoptiques [en tchèque], Prague, 1914.

314. — Des ouvrages anglicans ou protestants conservateurs, on retiendra le livre ancien, mais encore utile, de Ed. de Pressensé, Jésus Christ, Paris, 1866, et Ecce Jlomo [de J. R. Seeley], London, 1866, essai intéressant d’une présentation moderne de la vie et de l’enseignement du Christ.

Les innombrables travaux ou mémoires parus depuis n"olTrent rien de comparable aux ouvrages de W. Sanday, en particulier à son article Jésus CJirist du Dictionarr ofthe Bible de J. Hastings, II, Edinburgh, 1899, p. 603-653, et à part sous le titre C)utlines of the Life of Christ’^, Edinburgh, 1909. Les autres ouvrages du même auteur, recueils d’articles ou de conférences, en particulier The Life of Christ in récent research, Oxford, 1907 ; Chrislologr and Personality [conteitant : Christologies. ancient nnd modem] Oxford, 1912, ont de l’intérêt, mais sont loin de valoir le premier.

L’article de A. B. Bruce, Jésus dans VEncyclopedia Bihlica, de T. K. Cheyne, II, London, 1901, col. 2435-2555. n’est qu’un résumé assez froid des précédents travaux de l’auteur.

Sur la personne du Christ, la littérature anglicane est très considérable : les travaux les plus notables sont cexix du D’Ch.Gore, Dissertations on suhjects coniiected with the Incarnation, London, 1907, complément de ses Bampton lectures de 1891 sur l’Incarnation ; et de R. C. Moberly, Atonement and Persnnnlity, London 1901. Plus récents sont ceux de MM. W. P. du Rose, The Gospel in the Gospels, London et New-YorU, 1906 ; A. E. Garvie,.’<ludies in the inner Life of Jésus, London, 1910 ; et R. Mackintosh, The doctrine of the Person of Jésus Christ, Edinburgh, 19 12.

Parmi les ouvrages des protestants français conservateurs, on remarquera : , V. Arnal, La Personne du Christ et le rationalisme allemand contemporain, Paris, igo4, et le Vw-re vigoureux, mais par endroits radical, de M. Henri Monnier, La Mission liistorlque de Jésus, Varis, igoô.-ii.ti’t.

Les différentes nuances du protestantisme conservateur allemand sont représentées dans les