Page:Adhémar d'Alès - Dictionnaire apologétique de la foi catholique, 1909, Tome 2.djvu/53

Cette page n’a pas encore été corrigée
93
9
FOURMI BIBLIQUE

^

I

seront ciléskla Bibliogrtipliie générale. Indiquons : A. Gardkil, I.e donné révélé et la théologie ; A. dk LA Barue, I.a vie du dogme ; J. Didiot, Logiijue surnaturelle suhjectii-e. On peut voir aussi dans le nuiiuro anselmien de la Itevue de philosopliie, i" décembre lyoy. E. Beirlieb, Les rapports de la raison et de la foi dans la théologie de saint Anselme, et J. V. Bainvel, La théologie de saint Anselme. Cf. Th. IIeitz, Essai historique sur les rapports entre la philosophie et la fui, de Bérenger de Tours, à saint Thomas d’Anuin, 1909 ; G. Bru-NHES, La foi chrétienne et la philosophie au temps de la renaissance carolingienne, iy03.

Pour la discussion entre catholiques sur l’attitude du croyant dans la recLercbe, Aoir J. Lebreton, ., 4 propos de la liberté de la science, dans lievue pratique d’apologétique, 1° janvier 1908, t. V, p. 500. Cf. E. JCLLIEN, Le Croyant gardc-t-il sa liberté de penser : Ibid., KjO-), t. III, p. 32.

Pour l’une ou l’autre des questions de principes disputées entre croyants et incrojants (savants ou philosophes) : Cyrille Labbyrie, Jm raison et la foi. — Mgr d’Hulst, La faillite de la science. Béponse à MM. Brunetiére et Charles liichet, dans Revue du clergé français, 1° février 18g."i, t. I, p. 385. Cf. Brunetièrr. La science et la religion, Paris, 1890. — Abbé uE Broglie, Le présent et l’avenir du catholicisme en France, 1892. Le même, La réaction contre le Positivisme, 1894. I.e même, Le positivisme et la science expérimentale, Paris, 1801, cf. dans Beligion et critique, 1896, un résumé de ce livre par l’abbé de Broglie lui-même. Le même. Les conditions modernes de l’accord entre la foi et la raison, iij03. — E. Ver-DiER, La révélation devant la raison, dans collection Se. et Li. — J. GuiBEHT. Le mouvement chrétien, 3’conférence : Devant la science, Paris, 1903.

— C. GÛTTLER, Wissen und Glauben, 2e édition, Munich, 1904. — P. Gaultier, L’idéal moderne, Paris, 1908, c. 9 : La science et la foi. — Ch. Pon-SAHD, La croyance religieuse et les aspirations de la société contemporaine. Troisième série, 5* conférence : Le catholicisme et la science, Paris, 190^.

— DriLHK DE Saint-Projet, Apologétique scientifique de la foi catholique, 3’éd., Toulouse, 1908. — A. DE Lapparent, Science et apologétique, Paris, igoS. — Sans parler de maint article, notamment dans la Bévue pratique d’apologétique, Paris, et dans la Bévue apologétique, Bruxelles.

BiRLioGRAPHiB générale. — Sur la notion bibliquede la foi, je ne connais pas de travail soigne, parmi les eatholiqiies, sauf Prat, La théologie de saint Paul, t. II, igi i, 1. v., c. 1, et noteQ2. — Pour la notion patristique, voir Rouétde Journel, Enchiridion palristicum, au mot Fides. dans l’Index théologiens, Fribourg-en-Brisgau et Paris, igii. — J’ai déjà indiqué, §1, les Acta… Concilii Vaticani, et lesétudes deVACANTetdeGRANDEUATH ; demème. comme recueils de textes ofliciels, Denzinger-Bannwart, et B. Gauueau, Libellus fidei. Tous les théologiens donnent les explications nécessaires sur la foi. S. Thomas en a souvent traité. Voir en particulier IP II", q. 1-16 ; on trouvera là également les renvois aux passages parallèles des autres écrits ; beaucoup des textes, ceux qui ont paru les plus significatifs, ont été recueillis par J.-V. Bainvel, dans La foi et l’acte de foi, nouvelle édition, .ppendice D. Parmi les traites récents, en langue latine, qui sont innombrables, je signale, un peu au hasard, ceux des PP. Billot et Christian Pesch, dans leurs volumes De virtutibus infusis : à eux deux, ils présentent l’ensemble des questions. En

langue allemande, m’ont paru particulièrement riches, le P. J. Kleutgen, dans la Théologie der Vorzeit, 2’édition, t. IV et V, Miinster, 1878 et 18 ; 4, et J. ScBEEBEN, dans sa Dogmatik, celle-ci traduite en français, Dogmatique, t. I. Les deux maîtres sont en désaccord pour certaines explications subtiles ; mais il y a beaucoup à prendre chez l’un et l’autre. Beaucoup de clioses utiles aussi dans Denzingeb, ]’ier Itiicher von der religiosen Erkenntniss, V>'urtzbourg. 1856 et 1857.

En français, on peut signaler, en particulier : J. UiDiOT, dans son Cours de théologie catholique, le volume des Vertus théologales. Paris et Lille, 1897. — J.-V. Bainvel, f.a foi et l’acte de foi, nouvelle édition, Paris, iy08.

J.-V. Bainvel.


FOURMI BIBLIQUE. — Le Sage parle de la fourmi en deux endroits du livre des Proverbes (vi, 6-8, et XXX, 26), et ce qu’il en dit a fourni prétexte aux ennemis de la foi pour attaquer la véracité de la Bible.

« La fourmi, dit le Sage, prépare sa nourriture en

été, et ramasse au temps de la moisson de quoi se nourrir en hiver, f C’est ce qu’on avait toujours cru jusqu’au siècle dernier ; mais, dit-on aujourd’hui, tout est faux dans cette description biblique : la fourmi est Carnivore, et, en fait de matières végétales, elle n’aime que celles qui sont sucrées ; de plus en hiver elle ne mange pas, elle reste engourdie. Quand tout cela serait toujours vrai, on n’aurait rien à en conclure contre la véracité de la Bible : l’auteur n’a pas entendu allirmer un fait de zoologie, mais une leçon morale, et il a pris comme exemple la fourmi, avec les mœurs que tout le monde alors lui attribuait. Mais de fait, l’assertion procède d’observations incomplètes. La vieille réputation de prévoyance des fourmis ne s’est pas all’aiblie chez les modernes jusqu’au jouroùSwainmerdam, BulTon, Gould, Latreilie, Huber et autres entreprirent de renverser cet échafaudage séculaire, en atrirmant tout à coup que les fourmis n’amassaient pas de provisions, et qu’il fallait faire table rase de toutes lesanciennes croyances à cet égard. Emanant de savants autorisés, cette nouvelle doctrine fit école et la fourmi fut déchue de son antique réputation de sagesse et d’économie. Elle n’en continua pas moins son travail obscur et persévérant, sans se plaindre et sans interjeter appel de la décision des maîtres, espérant bien que l’avenir lui rendrait justice. La lumière se iit en elîet. éclatante, irrécusable, et les écrits de.Sykes, Lespès, Moggridge, Bucklej’, Lincecum, Mac Cook, Treat, etc., vengèrent la fourmi des injustices de ses détracteurs, en entourant son nom d’une auréole ]>lus brillante que jamais.

« Hàtons-nous toutefois d’ajouter à la décharge

des vaincus que l’erreur ou étaient tombés ces grands naturalistes avait pour origine une généralisation trop absolue des faits observés par eux. Ils avaient eu le tort d’assimiler les mœurs des espèces habitant les pays chauds aux habitudes reconnues par eux chez les fourmis des régions froides ou tempérées, seul théâtre de leurs observations. En elïet, dans les contrées où les hivers sont rigoureux, les fourmis, s’engourdissanl pendant la saison froide, ne font pas de provisions, qui leur seraient inutiles, mais, dans les climats où le soleil est moins avare de ses rayons, il existe un grand nombre d’espèces moissonneuses ou agricoles, et c’est à l’étude des mœurs de quelques-unes d’entre elles que nous consacrerons ce chapitre, n (Ernest André, Les fourmis, Paris, 1885, pp. 281-282.)

Le voyageur Lortet allirmele même fait, en ajoutant que, lorsque la moisson n’est pas abondante, les