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CLERGÉ (CRIMINALITE DU)
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TABLEAU DES CONDAMNATIONS CRIMINELLES
Pronoacées contre les membres des principales professions libérales dans la période trentenaire de 1864 à 1893
l’ROFKSSlOxNS
.VXNÉES
TOTAL
DES
COND.VMNATIONS
PENDANT
LA PÉUIODE
NOMDHE I>E PERSONNFS
COMPOSANT I. E IV II P E
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30
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1
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PN
30
30
1
00
se
X
X
00 oc
X
00
00
b
00
Notaires, avocats, avoués,
6
13
^
1
n
()
40
34
=S8
33
^n
33
16
iK
2-1
40’|3
lo
34
37
37
41
39
27
Qfi
30
- ; 8
27.091
100, 32
Médecins, chirurgiens.sa ges-femmes, phar.iiac..
12
15
1
5
D
3
13
10
I I
15
n
12
14
4
13
6
7
8
7
12
;
15
II
7
10
15
12
8
30f.
42.570
25, 64
9 22
6 22
1 I
23
21
3
10 16’4
18
9
18
9 26
10
23
14 26
9 22
9
5 16
8’9
4
4
6
20
9
10 10
9
16
4
2
7
8 10
6 12
l3
10 9
235
("1438 Cl
23.630 I 10.669
35, 32 10, 21 ( ?i
Professeurs ^, ^..q^^^ ^
5
instituteurs ^’"S^é&^°-^(
2
4
I
4
6
5
10
4
3
1 1
^
8
6
b
8
5
8
4
3
6
3
3
5
5
I
131
60.620
7.70
Clergé et Congrégations
(personu.enseig. compris)
3
5
1 1
3
^
3
10
12’10
4
16
4
8
23
"
16
12
9
12
13
1 1
9
9
10
8
2 ; 8
232.441
4, 26
I. Les exercices iS ; o et 18^1 n’ont pas été publiés avec les détails ordinaires sA- les professions. Aussi, pour obtenir la
movenne
annuelle, le total des condamnations portées à ce tableau a ete divisé par 28 et non par 30.
2. Pour ces trois premières années, la statislique ne distingue pas entre congreganistes et laïques. Nous avons suppléé au
défaut de
renseignements qui vient de cette confusion en prenant deux fois, dans le calcul des totaux des condamnations, pour chacun
des deux
groupes, les résultats qui sont particuliers à chacun d’eux dans les trois années suivantes.
3. quant aux maîtres laïques, les résultats sont douteux, et pour le nombre des condamnations, à cause de la déliance qu
inspirent
les chiffres des 9 dernières années, et par conséquent pour la moyenne (oir plus loin). — La moyenne donnée dans le tableau a été 1
obtenue en prenant pour nombre moven des maîtres laïques, pendant la période trentenaire, la somme de 81.4a4. laquelle représente le 1
nombre intermédiaire entre le chiffre le plus élevé de la période, 110.669. et le chiffre le plus bas, qui est de 52. 180.
C’était nécessaire pour un groupe dont l’état numérique a subi dans cet intervalle de si graves modifications.
OU de l’enseignement chrétien formaient la plus dépravée de toutes les classes sociales, dans notre pays. Or voici les chiffres, d’après les Comptes généraux du Ministère delà Justice, publiés pour ces années-là.
COND.VMNATIONS CRIMINELLES
PRONONCÉES CONTRE LES MEMBRES DES PRINCIP.LES
PROFESSIONS LIBÉRALES, DE 1894 à 1897
PROFESSIONS
Notaires, avocats, avoués, huissiers, etc
Médecins, chirurg., sagesfemmes, pharmac
Artistes
Professeurs l,..
g^ laïques…
instituteurs ^ongrégan.
Clergé et Congrégations
réunis
00
a.
35
18
8
la
13
7
9
13
2
6
4
27.09I
42.579 23.636
I 10.669 60.625
232.44’80, 76
30, 53 33, 80
9.93 ; 3, 71
3, 11
En ce qui regarde le groupe que des esprits injustes et violents se plaisaient à décrier, les résultats sont plus favorables encore, on le voit, que ceux mêmes de la précédente période : 3, Il au lieu de 4, 26, par 100.000 personnes !
Voilà la réfutation triomphante que les statistiques du Ministère de la Justice opposent à des assertions calomnieuses, sans bonne foi et sans pudeur !
Poursuivons notre enquête.
4° La criminalité dans les professions libérales de 1898 a 1901 inclusivement.
a) U liecensement de 1896. — Entre le dernier tableau et celui qui va suivre, le Ministère du Commerce a fait paraître, nous l’avons indiqué, les lié sultafs statistiques du recensement des industries et professions, fait dans le dénombrement de 1896. Cette publication comprend quatre gros volumes, tout gonflés de chiffres.
Il en résulterait, si on y ajoutait foi absolument, que le nombre des membres de chaque groupe social a considérablement augmenté. Pour nous en tenir ici aux professions libérales, de 1866 à 1896 leur population se serait élevée de i’j2.624 à 338. 006, c’est-à-dire qu’elle aurait doublé.
Et ce n’est pas que les autres professions leur eussent abandonné beaucoup de leurs membres, puisque les agriculteurs, par exemple, auraient passé en même temps de 6.195.329, en 1866, et de 6.535.699, en’891, à 8.392.128, en 1896.
Ce n’est pas non plus que la population totale de la France soit en notable accroissement. Car on a compté, en 1896, 38.269.0Il Français contre 38. 1 33.385 en 1891, et même, d’après le directeur du recensement, M. Lucien Mardi, « la population masculine parait avoir diminué » (Résultats statistiques du recensement des industries et professions. 1896 ; Paris, 1899-1901, t. IV, p. cxxiv).
Les chiffres de ce recensement présentent donc quelque chose d’anormal, et, au premier abord, d’inexplicable.
L’explication, c’est que la manière de recenser a été modiliée d’un recensement à l’autre. La modification porte sur trois points.
En premier lieu, la direction a voulu que les femmes mariées fussent rattachées à la profession du mari, quand elles s’occupent d’aider leur mari plus qu’elles ne travaillent à leur ménage. Ce principe, mal api)lif[ué par les agents d’exécution, a amené d’incoiilcstal)les erreurs. Qu’il sullise d’en donner une preuve ! Les cultivatrices, de 1891 à 1896, en cinq ans, ont augmenté d’un million — plus de la moitié de ce qu’étail leur nombre — : elles sont 2.743.351 contre 1.8^0.885.
Aussi M. Lucien Mardi reconnaît-il lui-même, en plusieurs endroits, que le classement des femmes
« est ar])itraire » (par exemple, t. IV, p. cxxiii). Telle