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CATACOMBES

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vcrsaires, l’une des papes, Depositio episcoporum, l’autre des martyrs, Depositio martyrnm, renferment des indications précieuses sur les sépultures les plus illustres des cimetières souterrains. Edité d’abord par Gilles Bouclier, De Doctrina teniporum, Anvers, 1634 ; puis par Mommsen, i’eber den Chronographen ^om J. 354, dans les Abhandhingen de l’Académie i-oyale de Saxe, t. I, Leipzig, 1850.

3° Le Liber pontifîcalis, rédigé dans la première moitié du vi* siècle, mais en partie d’après les documents anciens. Edition Ducbcsne, 1. 1, Paris, 1884-1886. 4^ Les éloges composés par le pape Damase pour être gravés sur les tomlies des martyrs.

5" Les sylluges épigraphiqiies recueillis par les voyageurs des viii* et ix’siècles. Ils sont publiés par de Rossi dans le tome II des Inscriptiones christianae iirbis Romae.

6" Les descriptions de monuments dans l’almanach de Polemius Silvius (449) ; ^^ Breviarium du Syrien Zacharie (540) ; le paragraphe Je coemeteriis ajouté à la Notitia regionum urbis Romæ (vi* siècle) ; le catalogue des huiles saintes recueillies par l’abbé Jean près des tombeaux des martyrs (vi^ siècle) ; les itinéraires des pèlerins des vii^ et viii « siècles ; les listes des cimetières du x<^ ou xi" siècle dans les Mirabilia urbis Romae. Voir de Rossi, Rama sotterranea, t. I, p. 129-184.

^"J Les Passions des martyrs romains rédigées avant l’époque où les corps saints furent retirés des catacombes.

La découverte fortuite d’un hypogée chrétien de la voie Salaria, en 1 5^8, rappela sur les cimetières oubliés des premiers âges l’attention des érudits.

Les Annales ecclesiastici de Baronius témoignent (aux années 67, 130, 226) de recherches faites par lui dans les catacombes.

Les dessins exécutés d’après les peintures et les sculptures des cimetières souterrains par les soins de CiACONNio et de Winghe sont encore inédits, mais l’ouvrage de Jean l’Heureux (Macarius), mort en 161 4 » a été édité de nos jours par le P. Garrucci : Ilagioglypta, sive picturæ et sculpturæ sacræ antiquiores præserlim quæ Romæ reperiuntur, explicatæ a Jeanne l’Heureux (Macario) ; Paris, 1809.

Bosio conçut le premier l’idée et la méthode d’une exploration complète des catacombes. Sa Roma sotterranea, qui fonda la science de l’archéologie chrétienne, fut publiée après sa mort par Soverano. L’édition italienne est de 1632 ; la traduction latine par Aringhi, de 1651, réimprimée à Cologne et à Paris en 1669 ; une édition latine abrégée parut à Ai’nheim en 1671.

Le prolit que la défense de la foi catholique pouvait tirer de la science et de la méthode inaugurée par Bosio excita de vives inquiétudes au sein du protestantisme : de là plusieurs chapitres de Burnet (Voyages de Suisse et d’Italie, 1687), do Misson ÇXoueau voyage d’Italie, 1691), de Bas.nage (Histoire de l’IigUse, 1699), ^^ "" écrit de ZoRN (Dissertalio liistorica tbeologica de catavumbis, 1708), pleins de faits inexacts, et auxquels les coreligionnaires mêmes de ces écrivains n’attachent plus aujourd’hui aucune valeur.

L’histoire sérieuse des catacombes recommence avec Fabrktti, qui consacre aux inscriptions chrétiennes et à deux cimetières inconnus de Bosio un chapitre de ses Inscriptiones anliquae, 1O99.

La même année parut le célèbre écrit de Mauillox, Rusebii ad Theophilum epislola de cultii sanrtoriini ignolorum ; seconde édition latine et traduction française en 1705.

Dans le but de dissiper les scrupules respectables de Mabillon, et surtout de répondre aux attaques

des controversistes protestants, Boldetti, successeur de Fabretti dans la surveillance des catacombes, publia en 1720 ses Osseryazioni sopra i cimiteri dei sancli martiri ed antichi cristiani di Roma.

Le xviii’siècle a vu paraître de nombreux ouvrages d’archéologie chrétienne : Buoxarotti, Osservazioni sopra alcuni frammenti di’ersi antichi di vetro, ornati ai figure, trovati nei cimiteri di Roma, 1716 ; Lupi, Dissertatiunes et animads-ersiones in nuper inyentum Severæ martyris epitaphium, 1734 ; Marax-Goyi, Appendix de coemeteriis SS. Tlirasonis et Saturnini, à la suite des Acta S. Victorini, 1740 ; Bottari, Sculturee pitture sagre estratte dei cimiteri di Roma, réimpression des planches de la Roma sotterranea de Bosio, avec un commentaire, 1737-1764. Les livres ou dissertations de Mamachi, Olivieri, Zaccaria, BoRGiA, Marixi, doivent être seulement indiqués ici pour mémoire, car leurs auteurs n’ont pas exploré directement les catacombes. Au contraire, l’Histoire de l’art par les monuments, publiée de 1780 à 1786 par SÉROux d’Aginxourt, reproduit et commente un grand nombre de leiu-s peintures.

On ne saurait citer tous les ouvrages composés dans notre siècle sur les diverses branches de l’archéologie chrétienne ; nous nous contenterons de marquer les plus importants parmi ceux qui ont trait directement aux catacombes. En 1834 et 1837, Raoul RocHETTE publia divers écrits sur les monuments chrétiens, en particulier son Tableau des Catacombes, réimprimé en 1853. De 1852 à 1856, parurent, aux frais du gouvernement français, les six volumes de Perret, Les Catacombes de Rome. Le livre célèbre du P. Marchi, Monumenli délie arti cristiani primitive nella metropoli dei cristianesimo, avait vu le jour dès 1844 Mais l’œuvre principale du savant jésuite fut la formation de son disciple, J.-B. de Rossi, qui devait reprendre les glorieuses traditions de Bosio, étal)lir sur des principes certains la science de l’archéologie chrétienne et faire à lui seul plus de découvertes que tous ses prédécesseurs ensemble. Le tome I" de ses Inscriptiones christianæ urbis Romæ sæculo septimo antiquiores apavu en 1861 ; le tome II en 1888. En 1863, furent publiées ses Imagines selectæ deiparae Virginis in coemeteriis suburbanis depictae. Sa Roma sotterranea crisliana (1863-1877), malheureusement inachevée, a trois volumes, contenant les notions générales, la description du cimetière de Calliste et celle de la petite catacoiiibe de Generosa. Son Bullettino di archeologia cristiana n’a point été interrompu de 1863 à 1894, date de la mort de l’illustre archéologue, et renferme d’innombrables dissertations sur les points les plus importants de l’archéologie chrétienne : toutes les découvertes de l’auteur y sont indiquées à leur place ; Rome souterraine y est, pour ainsi dire, esquissée d’avance tout entière.

Des travaux d’une autre nature, touchant souvent à l’histoire de l’art primitif, sont dus au P. Garrucci ; outre Yllagioglypta de Jean l’Heureux, cité plus haut, il a pubUé les Vetri ornati di figure in aru trovati nei cimiteri dei cristiani di Roma, 1858 et 1864 ; Ciniitero degli antichi Ebrei in yigna lîandanini, 1862 ; Nuove epigrafe giudaiche di yigna Randanini ; Epigramma crist. dei primi secoli ; Les mystères du syncrétisme phrygien dans les catacombes romaines de Prétextât, 1854, et enlîn sa grande Sloria delV arte crisliana, 1873. Les découvertes de Rossi ont été propagées par des résumés de ses ouvrages, dus, pour l’Angleterre, à MM. Northcote et Brownlow {Roma sotterranea, 186y, 1879 ; Epitaphs of the calacombs, 1878) ; pour la France, à MM. Desbassayns de Richemonl (Les nouycllcs études. dans les catacombes romaines, 1870), Paul AUard (Rome sauter-