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EPILOGUE xv

tion vécue et d’une éloquence prenante en leur brièveté. Non moins éloquent et à jamais actuel, l’article du comte A. Celier sur la Propriété ecclésiastique. Parmi les ouvriers de la pensée qui sont ou qui furent aussi des hommes d'œuvres, nous rencontrons trois directeurs de la Revue des Questions historiques : le regretté Paul Allard, qui résuma dans ce Dictionnaire l'œuvre de toute sa vie (art. Catacombes romaines ; Esclavage ; Instruction de la Jeunesse : maîtres et écoliers chrétiens au temps de l’empire romain ; surtout Martyre ; Destruction àes monuments antiques ; Persécutions) ; M. Jean Guiraud, l’auteur d’Histoire partiale et histoire vraie, apologiste envers qui notre dette ne sera acquittée ni par la génération présente ni par celles qui suivront : il nous a donné Inquisition et Saint Office ; M.R. Lambelin à qui nous devons une bonne part de l’article Révolution. Puis M. Max. de La Rocheterie, qui résuma aussi de longs travaux, à l’article Louis XVI ; comte G. Baguenault de Puchesse (art. Coligny, [Etienne] Dolet) ; Fénelon Gibon (art. Législation du Dimanche ; Criminalité de VEnfance, Enterrements civils, Insoumis ; contribution à l’article Instruction de la Jeunesse : l'école libre en France) ; F. Sagot [Ibid., l’Eglise éducatrice, en regard de la Renaissance et de la Réforme) ; J. Mantenay (art. Garibaldi) ; un orientaliste éminent, baron Carra de Vaux (art. Islamisme et ses sectes) ; des artistes tels que MM. Camille Bellaigue (art. Musique religieuse) et André Peraté (Renaissance) ; M. Niels Hansen, le très distingué collaborateur de l’article Réforme pour les pays Scandinaves.

Parmi les titulaires de chaires officielles, M. Pierre ïermier, de l’Académie des Sciences, professeur à l'École des Mines, a résumé pour nous, dans l’article Terre, tout l’effort scientifique d’une vie entière dominée par la foi. M. Paul Fournier, de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, professeur à la Faculté de droit, a parlé, avec une autorité hors pair, des Fausses Décrétâtes. M. Bernard Brunhes nous a donné l’article Energie, peu de jours avant de mourir, professeur à la Faculté des sciences de l’Université de Clermont. M. Louis Bréhier, professeur à la Faculté des lettres de la même Université, a écrit l’article Croisades. Nous avons eu la bonne fortune de pouvoir grouper plusieurs médecins chrétiens. Le fait, rare en d’autres générations, n'étonne plus aujourd’hui. Docteur G. Surbled Cérébrolo » ie) ; docteur P. Goy (Chasteté) ; docteur A. Briot (Jeûne et Abstinence) ; docteur R. Marage (Baguette des Sourciers) ; surtout docteur R. Van der Elst (Guérisons miraculeuses, Hypnotisme, Hystérie, Occultisme, Stigmates de saint François, Suggestion, Yoga).

Notre classement des œuvres et des hommes ne vise pointa être exhaustif. Il omet notamment nombre d’articles dont le directeur s est chargé d’urgence, faute d’avoir pu recruter, en temps utile, le collaborateur désirable. Il faut bien laisser au lecteur quelque chose à découvrir.

Nous avons cru devoir conserver, encore qu’il ne fût pas du goût de tout le monde, le titre donné par l’abbé Jaugeyà son Dictionnaire, composé « avec la collaboration d’un grand nombre de savants catholiques ». Or, précisément, une erreur piquante a rendu ce titre mensonger : dans la liste, très accrue, de nos rédacteurs, s'était glissé un protestant convaincu. Quand la méprise me fut signalée, je crus devoir faire part à ce rédacteur du scrupule de loyauté que m’inspirait notre titre. L’excellent homme s’excusa d’avoir été rendu « savant malgré lui et catholique malgré moi ». Et il déclina spontanément toute collaboration ultérieure.

Après avoir exprimé nos remerciements, il faudrait passer aux excuses. Excuses à tant de grands travailleurs qui acceptèrent, de bonne grâce, les invitations d’abord, puis les sommations et finalement les objurgations arrachées au directeur par le sentiment de sa lourde responsabilité. Le nombre de lettres rogatoires, incrépatoires et comminatoires qu’il a dû écrire en vingt ans est incalculable. Il ne prenait pas toujours la peine de renouveler les for mules, et il a dû en rencontrer de vives. Il portera, sans trop de remords, ce souvenir au tribunal de Dieu, car ses intentions étaient pures. Mus les hommes ont moins d’indulgence. Devant eux, il n’hésite pas à plaider coupable ; il invoque seulement les circonstances atténuantes. Imaginez que de colères amasse sur sa tête un auteur anonyme encore, mais insolvable, attendu par des milliers de souscripteurs qui ne veulent rien entendre, par l'éditeur